Donc, jusqu’à la dernière heure, dit-on, le président Att garde ses cartes de président de la République, avec tout ce que cela suppose comme influence, en mains. Il faut dire que la question de savoir si Modibo Sidibé sera candidat est soumise à l’équation du coup de pouce d’Att. Les observateurs pensent que Modibo Sidibé attend toujours l’appel du pied du locataire de Koulouba. Donc, à côté de Dioncounda Traoré, Soumaïla Cissé, Ibrahim Boubacar Kéita, Tiébilé Dramé, Oumar Mariko…les observateurs se perdent en conjectures, en prévoyant un autre candidat, parce qu’ils estiment que la carte du candidat favori est toujours entre les mains du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, qui manœuvre serré en fin de mandat.
La situation est d’autant plus imprévisible que le Pdes qui avait obtenu sa bénédiction est en déliquescence, à cause de l’opposition entre Jeamille Bittar et Ahmed Diané Séméga. D’autant plus que les dernières interventions des cadres du Pdes révèlent, nous a-t-on confié, le souci de contrecarrer la mouvance qui s’active en son sein pour soutenir la candidature de Modibo Sidibé. Le moins qu’on puisse dire est que le président de la République détient entre ses mains une véritable carte : celle qui laisse la classe politique et les observateurs dans le suspens, concernant son candidat.
Il avait remis les symboles du pouvoir du Mandé à Ibk, lors de la cérémonie de clôture du cinquantenaire, à Kurukanfuga à Kangaba, Soumaïla Cissé n’a pas cessé de s’afficher à ses côtés et Dioncounda Traoré lui a rendu un vibrant hommage, lors de son investiture, dans la salle du cinéma Babemba. Pourtant, ce n’est pas de ce côté que les observateurs croisent leurs regards, mais plutôt là où Att va surprendre tout le monde. Comme d’habitude, disent certains. On se rappelle effectivement qu’il avait surpris, en nommant Ahmed Mohamed Ag Hamani, Premier ministre, de même, la nomination de Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a déjoué tous les pronostics. C’est donc dans ce suspens entretenu par Att que l’élection présidentielle de 2012 jouera sa carte maîtresse.
Baba Dembélé
Le républicain 11/08/2011