Il n’est un secret pour personne que l’astrophysicien nourrit une ambition sérieuse de se présenter à l’élection présidentielle de 2012. Pour preuve, il a regagné le bercail en début d’année pour s’y installer définitivement. Et, dans la foulée, l’ancien travailleur de la NASA a créé son parti politique (le Rassemblement pour le développement du Mali), avec l’ambition de briguer la magistrature suprême. Mieux, il a multiplié les sorties publiques, à Bamako comme à l’intérieur du pays, pour augmenter sa côte auprès des populations maliennes. En effet, l’homme a concocté un projet de société qu’il souhaite soumettre au peuple malien en 2012.
Seulement voilà! La nouvelle Constitution, dont le projet de loi a été adopté par les députés, interdira à toute personne disposant d’une double nationalité de se porter candidate à l’élection du Président de la république du Mali. La nouvelle est tombée comme un coup de massue sur la tête du navigateur interplanétaire, qui voit son rêve se transformer en cauchemar, tant il voulait se présenter pour servir son pays. Désormais, une seule possibilité s’offre à lui. C’est celle de renoncer à sa nationalité américaine. Ce qui n’est pas un choix sans conséquences pour lui. Car, grâce à cette nationalité, l’homme a eu le privilège de travailler à la NASA et de naviguer dans l’espace.
En outre, il a également bénéficié du privilège de travailler dans le prestigieux Groupe Microsoft, avant de devenir le Président de la filiale africaine du groupe fondé par Bill Gates. Toutes choses qui constituent des privilèges rarement accordés à un Africain aux Etats-Unis. Alors, va-t-il cesser d’être Américain pour devenir Malien tout court ? Les mois à venir nous édifieront davantage.
En attendant, ses supporteurs sont en train de préparer le terrain pour lui, au cas où il se déciderait à quitter sa nationalité américaine et à se présenter à l’élection présidentielle de 2012. Ses partisans sont nombreux, entre autres dans la frange jeune de la population malienne. En effet, l’homme compte plusieurs associations et clubs de soutiens acquis à sa cause, constitués essentiellement d’élèves et étudiants ou de jeunes diplômés qui sont à la recherche de lendemains meilleurs.
D’ailleurs, Cheick Modibo n’a pas hésité à parrainer le Mouvement pour la justice et l’égalité (MPJE) de l’ancien leader estudiantin Ousmane Diarra dit Gouzno. Ce mouvement a remis en juin dernier à l’astrophysicien, au Centre Djoliba, un chèque de 250 000 FCFA pour contribuer au paiement de sa caution et l’inviter à se présenter en 2012. Et le parti qu’il a créé a déjà commencé a effectuer des tournées à l’intérieur du pays pour présenter son projet de société aux populations. Dans cette optique, il s’est déjà rendu à Koutiala, dans le Bélédougou et récemment au Mandé, pour partager ses ambitions avec les habitants de ces zones.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 25/08/2011