Présidence du Haut Conseil islamique : Mahmoud Dicko rempile

Dans un entretien qu’il a nous accordé, le président réélu nous livre ses impressions…

Président, vous venez d’être réélu à la tête du Haut Conseil islamique du Mali pour un nouveau mandat de 5 ans. Quelles sont vos impressions?

Mahmoud Dicko : Je remercie tout d’abord Allah, le tout puissant, ensuite le peuple malien singulièrement la communauté musulmane du Mali, pour cette confiance renouvelée ; remercie aussi tous ceux avec lesquels j’ai eu à partager les 5 ans d’expérience.

Je voudrais féliciter aussi mon frère et aîné, Tierno Hadi Thiam qui est un frère, un aîné, un homme d’expérience avec lequel j’ai travaillé et, je crois que je vais encore continuer à travailler avec lui pour bénéficier de son expertise. Je crois qu’on va s’atteler tous ensemble pour participer à la réconciliation nationale. Ce qui s’est passé s’inscrit dans le cadre normal de la démocratie qui s’installe partout, non seulement au sein des partis politiques mais dans toutes les organisations, mêmes au sein des religieux.

Le dernier congrès ne s’est pas tenu sans une certaine tension. Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit de la communauté musulmane du pays ?

Vous parlez de tension. Pour moi ce qui s’est passé ne peut pas être assimilé  à la tension ; c’est seulement l’enjeu qui fait que tout congrès, si c’est un congrès important, surtout pour un organe qui va diriger toute la communauté musulmane du Mali, vous ne pouvez pas nous demander que ça se passe comme ça, sans rien. C’est difficile. Nous sommes des hommes ; ce qui se passe chez les autres peut aussi se passer chez les religieux.

Estes-vous satisfait des conditions d’organisation de ce 2è congrès ?

Bien sûr. Nous avons fait 5 mois avec toutes les autres tendances, pour l’organisation de ce congrès. Nous l’avons organisé minutieusement. Nous avons d’abord organisé le Conseil national pour le toilettage de tous les textes ; mais, lors de ce congrès, nous avons voulu éviter un vote et aller directement au consensus. Mais ça n’a pas marché. Nous avons été obligés d’aller au vote qui est encore plus démocratique.

Propos recueillis par

Papa Sow