L’homme politique et ancien ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, et le président IBK collaborent de nouveau, après une période où les deux étaient distants. Depuis le 29 août 2016, Soumeylou Boubèye est nommé secrétaire général de la présidence du Mali, un poste stratégique qui fait plus que rapprocher davantage deux dinosaures politiques au tempérament différent.
Au palais présidentiel Soumeylou devient en quelque sort l’homme orchestre dont l’avis comptera beaucoup dans l’orientation de la gouvernance d’IBK. Peu avant sa nomination qui semble être une surprise pour certains ministres en fonction, Soumeylou s’est longuement prononcé devant la presse sur sa vision de l’état malade du Mali.
C’est dire que le nouveau secrétaire général de la présidence s’emploiera à convaincre le président IBK d’appliquer les propositions qu’il a partagé avec la presse. Son analyse de la situation militaire avait gêné l’actuel ministre de la Défense, Tiéman Hubert Coulibaly, au point que ce dernier était sorti de ses gongs.
Ainsi, attaquer plutôt qu’être attaqué pourrait être la nouvelle donne de l’armée si IBK, chef suprême des armées, devrait suivre les conseils de Soumeylou. Lui qui avait quitté son poste de ministre de la Défense après la déroute de l’armée à Kidal le 21 mai 2014 aura finalement eu raison du Premier ministre d’alors, Moussa Mara.
Ce jeune téméraire n’avait pas suivi les conseils du Sphinx, autre surnom du nouveau secrétaire général de la présidence. D’ailleurs, Soumeylou n’est pas parti à Kidal, laissant en plant le reste de la délégation qui avait suivi Moussa Mara qui, revenu à Bamako, passait pour un héros.
S’agissant de la gouvernance et de l’impasse politique actuelle, Soumeylou avait soutenu qu’il appartient à la majorité de faire le nécessaire pour se rapprocher des autres tendances politiques. En clair, l’agenda du secrétaire général de la présidence, si possible, sera entres autres l’ouverture d’une nouvelle ère entre les forces vives du pays.
La question est de savoir si Soumeylou aura les coudées franches à Koulouba, surtout que les nouvelles d’ingérence accompagnent les démissions fracaasantes d’anciens collaborateurs du président. En tout cas, il aura fort à faire pour se faire entendre parmi des personnalités proches du président, autant sinon plus que lui.
Soumaila T. Diarra