Les quatre regroupements membres de la COPAM (ADR, COPADEM, MP22 et RPDP) et leurs alliés (l’association Yèrèwolo Ton, le mouvement Trop, c’est trop, CADAC, CAP-Mali et l’association de soutien au CNRDRE, entre autres) ont unanimement déposé leurs camarades Hammadoun Amion Guindo et Adama Traoré de leurs postes.
Conséquence, Hammadoun Amion Guindo n’est plus Président de la COPAM, idem pour son ami Adama Traoré, qui est éjecté de la Vice-présidence. Leurs ex alliés ont décidé que ces deux hommes ne les représentaient plus et ne pouvaient plus agir en leur nom.
Avant cette réunion, les trois autres regroupements, sans celui de Guindo, à savoir la COPADEM, s’étaient rencontrés le samedi 1er septembre et, à l’unanimité, s’étaient mis d’accord sur cette décision. Il est reproché aux anciens Président et Vice-président de la COPAM une gestion solitaire et opaque et des prises de décisions sans consulter les autres membres.
Les membres de la COPAM s’en sont rendu compte lors de la formation du gouvernement d’union nationale. Ainsi, lorsque le Président de la République par intérim avait demandé aux différents regroupements les CV de leurs membres ministrables, le Secrétaire général de la CSTM en avait fourni, tout seul, 8 au nom de la COPAM. Pourtant, chaque organisation membre était supposée envoyer deux CV au nom de son regroupement.
Hammadoun Amion Guindo a donc dribblé pour l’occasion tous ses amis en envoyant les CV de ses proches. Même pour le MP22, le regroupement d’Oumar Mariko, qui avait pourtant renoncé au gouvernement d’union nationale, Amion Guindo a curieusement pu trouver un CV. Conséquence, la COPAM s’est retrouvée représentée dans le gouvernement d’union nationale, par deux proches du Secrétaire général de la centrale syndicale.
Les heureux ministres COPAM sont l’adjoint de Guindo à la CSTM, Boubacar Hamadoun Kébé, à la Culture, et le neveu de l’ex Président, Bréhima Tolo, à la Poste et aux Nouvelles Technologies. Ce n’est pas tout, car il nous est aussi revenu que le désormais ancien Président de la COPAM encaissait et dépensait sans rendre compte de quoi que ce soit à ses alliés. Un Président caissier, en somme!
Lors de la désignation du représentant de la COPAM pour l’élaboration des termes de références de la concertation nationale, Sacré Guindo a manœuvré de la même façon. Il a, sans consulter les autres membres de la Coordination, désigné son ami, le Dr Adama Traoré. Sur cette question importante très importante pour la vie de la nation, la COPAM n’entend pas se laisser faire. Elle a informé les autorités que ce dernier ne la représentait et qu’elle allait désigner un autre représentant. Pour l’heure, la COPAM est donc sans Président. Aux dernières nouvelles, ses membres sont en train d’élaborer un règlement intérieur pour rendre le poste de Président de la COPAM tournant.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 06/09/2012