PRESIDENCE DE LA COMMISSION DEFENSE DE L’A. N. :Le Pla demande la révocation du député Karim Kéita

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Le président du Pla, Seydou Diawara dit Martin, ne fait pas dans la dentelle pour dénoncer ce qu’il appelle les tares de notre système sécuritaire. Dimanche, à la faveur d’une rencontre avec la presse sur des sujets d’actualité, Seydou Diawara est revenu largement sur la question sécuritaire, tout en dénonçant l’attitude des acteurs du secteur.

« Nous n’avons rien contre la personne de Karim Kéita, mais le poste qu’il occupe a trop d’enjeux pour lui. Il n’a pas la taille de l’emploi », a-t-il déclaré. Selon le Pla, l’institution parlementaire, à travers Karim Kéita, joue sur la vie des 16 millions d’âmes.

« Djenné, Nampala, Diabaly, Misseni, Fakola, Mopti, Baguinéda et Sogoniko ont été toutes attaquées, mais le président de la commission défense de l’Assemblée n’a pipé mot. La Mission intégrée des Nations unies pour la stabilité au Mali fait aujourd’hui une zone de sécurité autour de Kidal. Nous pensons que les acteurs nous cachent quelque chose. En bon parlementaire, Karim Kéita devait faire face à ses responsabilités en saisissant les canaux de communication dont il dispose pour donner l’information aux Maliens… »

A en croire le président Martin, après deux ans de présidence, le constat révèle que Karim Kéita dirige le système sécuritaire du Mali à partir de son bureau à l’Assemblée nationale.

« Dans ses missions, il doit tenir compagnie aux ministres sur le terrain afin de toucher du doigt les réalités. Les événements du 17 mai 2014 dans le gouvernorat de Kidal, lors de la visite de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, les manifestations des habitants de Ménaka, les tueries de Gao par les soldats de la paix… étaient des signaux révélateurs pour Karim pour se débarrasser des climatiseurs et se rendre au chevet des populations victimes des attaques. Le projet des 1000 milliards de F CFA votés pour la réforme des forces armées et de sécurité risque d’être un échec. Il faut que Ibrahim Boubacar et Karim Kéita, qui sont les patrons de la sécurité des Maliens, analysent la situation dans le bon sens », dira-t-il.

Pour une solution définitive à cette situation, le président du Pla a exigé la démission de Karim Kéita pour incapacité notoire et inexpérience dans le domaine, l’organisation des Etats généraux de la sécurité et la mise en œuvre de la loi 04-051 relative à la réorganisation du système de la défense économique, civile et militaire, proposé par IBK en 1999.

« Cette loi propose une analyse factuelle de la situation qui pèse comme une chape de plomb sur les paisibles citoyens. La Minusma doit être interpellée aujourd’hui selon la résolution 22-27 du Conseil de sécurité des Nations unies ».

Bréhima Sogoba

Source: L’Indicateur Du Renouveau 25/08/2015