Restitutions de biens culturels africains en France. Selon le site Web de Studio Tamani, plus de 6 mille 9 cents objets culturels du Mali se trouvent actuellement au Musée de quai Branly, en France. C’est ce qu’affirme le directeur adjoint du Musée National du Mali. Selon Salia Malé, même si les autorités maliennes n’ont pas encore formulé de demande pour le retour de ces biens, les travaux techniques entre les deux pays ont déjà commencé.
Près de 7 000 objets originaires du Mali se trouvent au Musée public de France. Pour le retour de ces biens, le Mali et la France ont démarré les travaux techniques. Selon Salia Malé, Directeur national adjoint du musée, le Président Français Emanuel Macron a désigné deux universitaires pour faire un inventaire des objets culturels maliens en France. « De ce travail, il ressort qu’il y a environ 6.910 objets en provenance du Mali au Musée Quai Branly qui est un musée public», a-t-il indiqué.
« La majeure partie de ce patrimoine est sortie de notre pays lors des missions d’expédition officielle françaises », explique un ancien directeur du patrimoine culturel du Mali. Lassina Cissé estime que ces objets ont été emportés avant, pendant et après la colonisation française. « Par exemple la terre cuite de Djenné ou encore des objets dans tout le delta du Niger se trouvent dans des musées en France, aux États Unis, en Angleterre », a-t-il affirmé. M. Cissé ajoute que «ces pays ont pris le soin de verrouiller la sortie de ces objets».
Le Directeur national du musée se dit optimiste quant au retour de ces objets dans les musées maliens. Selon lui, des propositions concrètes ont été faites lors des premiers travaux techniques. « Il y a des propositions d’objets que la France est prête à faire retourner au Mali dans un court délai. Il y a également le moyen de faire des dons de moyen terme », dixit-il. Ces débats interviennent au moment où au Mali plusieurs biens culturels ont été détruits. Les derniers en date sont les mausolées de Tombouctou saccagés par des djihadistes lors de la crise de 2012.