Au cours de cette réunion, les membres du Comité de suivi ont notamment évalué la mise en œuvre des recommandations issues de la réunion de validation du Contrat-plan 2014-2018. Avant d’examiner le rapport d’exécution des engagements au titre du 1er semestre 2014. Il ressort du rapport présenté par le PDG Goro que le Contrat-plan 2014-2018, signé le 12 février 2014, a pour objectif global de « contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté au Mali par une croissance économique accrue ». Cela passe par l’augmentation des superficies aménagées et la poursuite des travaux de réhabilitation. A travers cet objectif, l’Etat, l’Office du Niger et leurs partenaires projettent d’aménager 65 550 hectares de terres rizicoles et 16 080 hectares de canne à sucre et réhabiliter 25 599 hectares d’aménagements existants. Cet objectif comporte 6 engagements dont 4 de l’Etat et 2 de l’Office du Niger.
Il s’agit aussi d’améliorer la gestion de l’eau en réduisant la consommation d’eau à l’hectare de 5%, en améliorant le suivi des consommations sur l’ensemble du réseau et son pilotage et la clarification des attributions des acteurs de la gestion de l’eau et la responsabilisation des usagers de l’eau. Un objectif comportant 8 engagements dont 1 de l’Etat, 6 de l’Office du Niger et 1 des exploitants agricoles.
Le 4ème objectif spécifique porte sur l’amélioration des rendements rizicoles à l’hectare, la promotion des cultures maraîchères et la valorisation des produits agricoles. Concrètement, il vise à augmenter de 10% le rendement du riz par hectare en casier et à consacrer 20% des superficies en casiers aux spéculations maraîchères à l’horizon 2018. Cet objectif comporte 15 engagements dont 4 de l’Etat, 8 de l’Office du Niger et 3 des exploitants agricoles.
A travers le 5ème objectif spécifique, l’amélioration du foncier, l’Office du Niger envisage d’immatriculer les terres sous sa gérance et de procéder au recensement et au cadastrage des superficies mises en valeur à l’horizon 2018.
Il s’agit, enfin, d’améliorer la gouvernance de la zone Office du Niger. Par le biais de cet objectif, l’Office du Niger et ses partenaires s’engagent à améliorer le cadre institutionnel et partenarial de la zone et la gouvernance de l’Office du Niger et à professionnaliser et responsabiliser les organisations paysannes. Il comporte 19 engagements dont 1 de l’Etat, 13 de l’Office du Niger et 5 des exploitants agricoles.
Au chapitre des points d’exécution des engagements et par rapport à l’objectif spécifique numéro 1 -l’augmentation des superficies aménagées et la poursuite des travaux de réhabilitation – l’Etat, pour sa part, a pu mobiliser, durant le premier semestre 2014, 47,25% des financements prévus pour les études et les travaux de réhabilitation et d’aménagement.
Quant à l’Office du Niger, au titre de l’aménagement des casiers par l’ON, 3 396 ha (1 722 ha à Siengo, 1 674 ha à Sabalibougou) ont été achevés et réceptionnés sur une prévision de 6 096 ha en 2014, soit un taux de 55,71%. Au titre de la réhabilitation des casiers, sur une prévision de 2 695 ha pour l’année en cours, 950 ha (300 ha à Plaine Amont, 350 ha à Choualani et 300 ha à N’Dilla) ont été réhabilités, soit un taux de 35,3%.
Au titre du réseau primaire d’irrigation et de drainage, sur les 95 km de drain prévus, 45 km du drain KIE ont été réalisés, soit un taux de 47%.
Pour ce qui est de la maîtrise technique et financière de l’entretien des réseaux et des engagements de l’Etat, il ressort du rapport que le montant programmé en 2014 pour l’entretien du réseau hydraulique primaire est de 838 698 000 F CFA dont 653 698 000 F CFA sur financement redevance eau (ON) et 185 000 000 FCFA de dotation de l’État, soit 22,06% du montant prévu pour l’entretien du réseau primaire. L’entretien du réseau primaire a été exécuté à 25%, celui du réseau secondaire à 18%.
Quant à l’Office du Niger, il a alloué 53,89% de la redevance eau à l’entretien du réseau. Par ailleurs, l’entretien du réseau primaire a été exécuté à 25%, celui du réseau secondaire à 18%.
S’agissant des producteurs, le taux de recouvrement au 31 mars 2014, délai contractuel, est de 71,32% ; au 30 juin 2014, délai de grâce, il a atteint 91%.
Par ailleurs, à travers les CPGFE, les exploitants participent à toutes les phases d’élaboration et de suivi des travaux d’entretien du réseau. Enfin, dans le cadre du bon entretien du réseau tertiaire, 216 OERT ont décidé de réaliser des travaux collectifs, 92 OERT ont opté pour la mise en place d’un système de cotisations.
Pour ce qui est de l’objectif ayant trait à l’amélioration des rendements rizicoles à l’hectare, la promotion des cultures maraîchères et la valorisation des produits agricoles, sylvo-pastorales et aquacoles, au titre des engagements de l’Etat, on observe la poursuite de la subvention des engrais avec baisse du prix du sac d’engrais de 50 kg qui passe de 12 500 à 11 000 FCFA. S’y ajoutent le financement de systèmes financiers décentralisés pour faciliter l’accès au crédit de campagne, le développement d’un prototype de moissonneuse-batteuse dans le cadre d’une collaboration AfricaRice-SOCAFON et la construction d’un pôle de centralisation des produits maraîchers par le PCDA à Niono et l’électrification de la zone Office du Niger en cours.
Quid des engagements de l’Office du Niger ? Dans le cadre du renforcement de l’appui conseil/vulgarisation, les principaux thèmes ont été abordés : le respect du calendrier agricole, l’installation des pépinières, la technique de repiquage, la gestion de l’eau à la parcelle, l’entretien du tertiaire, le SRI/GIPD. En outre, 525 exploitants ont été formés dans 63 champs écoles dans le cadre de l’approche GIPD. Par ailleurs, un montant de 79 232 500 F CFA a été mobilisé, soit 1,41% de la redevance eau, pour la lutte contre les déprédateurs.
Pour ce qui est des producteurs, il sied de signaler que le taux de remboursement du crédit agricole est de 87% au 30 juin 2014. Il est également à signaler qu’il ressort du rapport qu’en matière de production, en riziculture, l’Office du Niger a réalisé un rendement moyen de 6,020t/ha pour la campagne 2013-2014 sur une prévision de 6,172t /ha. Et qu’en matière de diversification des revenus, l’Office a investi près de 100 millions dans la pisciculture ; en collaboration avec la Direction régionale de la Pêche de Ségou, cinq (5) cages flottantes ont été installées et empoissonnées pour générer 50 emplois jeunes et produire 20 tonnes de poissons en 6 mois.
Les participants ont notamment recommandé l’intensification de la mécanisation et l’augmentation de la part de l’aménagement dans le budget alloué par l’Etat. Le PDG Ilias Goro a vivement plaidé pour l’implication de tous les membres du Comité de suivi de ce Contrat-plan 2014-2018 en faveur de la mobilisation des ressources programmées ou à venir en vue de faire de l’Office du Niger l’outil de souveraineté alimentaire, de création de richesses et d’emplois.
Yaya Sidibé
Source: Le 222 Septembre 2014-12-28 17:40:58