En effet, Amadou Koïta a indiqué : ‘’ certains estiment que nous devons attendre le mot d’ordre du président Amadou Toumani Touré. Moi, j’ai beaucoup de respect et beaucoup d’estime pour le président Amadou Toumani Touré… Ceux qui estiment que nous allons trop vite n’ont pas compris qu’en politique, il faut être objectif et réaliste. En décidant de créer le Pdes, nous avons aussi décidé de prendre notre destin entre nos mains. Nous pensons que nous sommes quand même suffisamment responsables pour nous organiser à l’interne. Aujourd’hui, le rôle du président de la République n’est pas de s’ingérer dans la gestion d’un parti. Il est au dessus des partis politiques.
‘’ Pour le moment, le président ATT a tenu à rester à équidistance des partis et associations politiques. Après avoir invité Soumaïla Cissé et Modibo Sidibé à Mopti, il avait pris le soin de s’afficher avec Dioncounda Traoré à Kayes. Auparavant, les symboles du pouvoir mandingue avaient été remis par ATT à Ibrahim Boubacar Kéita à Kurukanfuga. En fait, la classe politique est restée très prudente face au pouvoir ATT, à la veille des échéances électorales de 2012.
Si le groupe des 45 partis politiques s’est prononcé contre plusieurs points du processus électoral, en l’occurrence, le fichier électoral, il n’en demeure pas moins qu’il entend maintenir le dialogue avec le gouvernement sans autre forme d’excès. Younouss Hamèye Dicko a indiqué qu’ils ne boycotteront pas les élections. Le collectif « Touche pas à ma constitution » se préoccupe, en priorité, des réformes constitutionnelles, sans toutefois attaquer de front le pouvoir ATT, ni proposer de changement radical. En somme, ni l’Adéma-pasj, ni l’Urd, ni le Rpm et encore moins le Pdes ne sont dans la logique du changement. Au contraire, la classe politique reste aux aguets pour connaitre les contours de la prochaine candidature de Modibo Sidibé. Est-il le dauphin caché ? se demandent plusieurs observateurs.
Baba Dembélé
Le Républicain 07/12/2011