Mes chers compatriotes,
A l’instar des autres pays de la communauté internationale, le Mali célèbre ce 1er Mai 2012 la Fête du Travail. En cette heureuse circonstance, il m’est agréable d’adresser à l’ensemble des travailleurs de notre pays, mes vives félicitations ainsi que mes chaleureux encouragements.
Cette année, la commémoration de la Fête du Travail intervient dans un contexte particulier marqué par une grave crise institutionnelle et politique d’une part, et l’occupation de la partie Nord de notre pays par des groupes rebelles, des terroristes et des narcotrafiquants d’autre part.
Pour le monde du travail en général et pour les travailleurs des régions Nord de notre pays en particulier, cette situation est très douloureuse voire dramatique. En effet, dans une large proportion, l’outil de travail a été totalement détruit et tous les chantiers sont à l’arrêt.
Le chômage qui en découle, et dont on ne peut présager raisonnablement de la durée, condamne malheureusement de nombreux soutiens de familles à la dépendance, la mendicité voire à la misère.
Cette situation nous interpelle à plus de cohésion, d’unité et de solidarité afin de gagner, dans les plus brefs délais, le combat sans concession de la réunification de notre pays. Il en va tout autant de la sortie de crise qui requiert l’engagement responsable de toutes les filles et de tous les fils de notre pays.
Mes chers compatriotes,
Les moments que nous vivons sont extrêmement difficiles. Ils demandent de la part de chacune et de chacun d’entre nous engagement, abnégation et dépassement de soi. En ce qui me concerne, j’ai accepté d’assumer ma part de responsabilité et ma mission constitutionnelle avec humilité et détermination, pour autant que je puisse constituer une solution pour les graves questions auxquelles le peuple malien doit trouver des réponses. En aucun cas, je ne serai, ni n’accepterai d’être un problème pour ce pays.
Je me place donc en dehors de toutes les supputations et de toute la
polémique sur les « 40 jours » ou les « 12 mois », etc. et je dis très clairement que si tel est le souhait partagé, je ne resterai pas une seconde de plus que les quarante jours de l’intérim.
Je souhaite que toutes et tous, nous nous focalisions surl’essentiel. Cet essentiel étant : L’unité nationale ; L’intégrité de notre territoire ; La République et la démocratie.
Mes chers compatriotes,
J’ai foi en le Peuple du Mali ; j’ai foi en les hommes et les femmes de ce pays ; j’ai foi en notre volonté commune à surmonter les douloureuses épreuves du moment qui nous accablent. J’ai foi également en notre Armée, reconstruite, réconciliée avec
elle-même, équipée et préparée à souhait pour mener à bien la mission qui est la sienne et dans laquelle nous devons tous l’accompagner.
Mes chers compatriotes,
En ces moments critiques de l’existence de notre pays, j’ai une pensée pieuse pour tous les travailleurs victimes des conséquences collatérales de la crise actuelle et leur exprime la compassion et la solidarité agissante de la Nation tout entière.
En renouvelant mon entière disponibilité ainsi que celle du Premier Ministre et du Gouvernement à accompagner le monde du travail, je suis convaincu que le 1er Mai 2013, nous serons dans des conditions plus heureuses.
« Travailleurs du Mali, donnons-nous la main pour sauver la Patrie » .
Bonne Fête du 1er Mai.
Que Dieu bénisse le Mali !
Koulouba, le 30 avril 2012
Pr. Dioncounda TRAORE
Président de la République
Le Républicain Mali 03/05/2012