L’actuel ministre de l’Education nationale Pr. Abinou Témé est le seul à porter le bonnet d’âne au sein du gouvernement. La gestion des orientations des élèves admis au DEF, le dialogue social avec les syndicats et le fameux programme d’éducation sexuelle sont autant d’éléments qui illustrent son incompétence.
Le Rassemblement pour le Mali est sur la sellette. L’un des représentants de ce parti dans l’attelage gouvernemental est au centre d’une polémique. Pr. Abinou Témé, puisqu’il s’agit lui, est sur la longue liste des personnalités à problèmes au sommet de l’Etat. Nommé à la tête du département de l’Education pour faire face aux défis dans ce secteur, il en constitue aujourd’hui plus qu’un problème.
Rentrée scolaire, un baptême du feu raté
Le 1er octobre, les écoliers ont repris le chemin des classes pour l’année scolaire 2018-2019. Mais cette reprise des cours est intervenue au moment où près de 750 écoles étaient et restent fermées au Nord et au Centre du pays. Une situation privant ainsi d’éducation environ 2 millions d’enfants. Ce qui a fait que la rentrée scolaire 2018-2019 était loin d’être effective dans le pays.
Dans le cercle d’Ansongo, l’école d’Indelimene était la seule rouverte dans la commune de Talataye depuis la crise de 2012. Dans la région de Mopti, le constat était le même. Pendant ce temps à Kayes, les syndicats du bureau régional de l’éducation de base avaient entamé une grève de 15 jours.
Un autre problème a été l’occupation des écoles par des familles sinistrées des récentes inondations. L’orientation des élèves ayant obtenu le Diplôme d’Etudes Fondamentales a été un fiasco total. Des parents d’élèves ne peuvent pas le démentir.
Au même moment, les promoteurs d’écoles privées étaient montés au créneau pour réclamer le payement des subventions de l’État. Sans oublier la répartition des élèves entre les 1 442 écoles privées éligibles selon les appartenances politiques. Beaucoup de syndicats d’enseignants sont en grève. Le ministre a manqué d’approche pour les en dissuader.
Alors que ces dossiers constituent de véritables problèmes pour lui, le Pr. Témé a encore fait parler de lui sur un programme d’éducation sexuelle susceptible de détruire nos valeurs sociales et culturelles. La première personnalité à avoir découvert le pot aux roses a été vertement critiquée par le ministre.
L’accusant de diffusion de fausses informations, Mahamoud Dicko, en l’occurrence, est resté catégorique : «Je ne révèle pas ma source mais elle est digne de foi. Comment un imam, un musulman, un responsable comme moi pourrait affirmer une chose sans preuve ?» s’interroge-t-il.
«Je suis enseignant, j’ai des amis dans ce secteur. J’ai toute la documentation, je ne révèle pas ma source.Le ministre me fait pitié, il ne maîtrise même pas le dossier dont il parle. Il a été parachuté dans ce dossier d’homosexualité. Les gens ne sont pas responsables dans ce pays, ils vendent leur âme au diable. Cette bataille contre l’homosexualité est celle du Haut conseil islamique et non celle de Mahmoud Dicko. Le pouvoir n’a aucune considération pour le peuple», pestait-il.
Le temps a donné raison au président du Haut conseil islamique, l’Imam Mahamoud Dicko ; le ministre Abinou Témé devrait en tenir une seule leçon : démissionner pour l’honneur.
Zan Diarra