Les attaques et affrontements armés sur le terrain se traduisent par un malaise réel et un enlisement des rencontres prévues à Alger. Cependant les parties disent toutes leur disponibilité, leur volonté réelle à faire la paix, en trouvant un accord qui tarde à tomber.
Le gouvernement qui a tenu une table ronde à la demande des partis politiques de l’opposition, mais sans eux parce qu’ayant refusé leur demande de report, se trouve à nouveau devant le mur.
« Les parties veulent croire en la possibilité d’un accord à l’issue de ce round des négociations. Mais sur le terrain, elles reconnaissent que la tension est loin d’être calme », selon le studio Tamani (le 16 février) dont l’envoyé spécial est sur place à Alger. Ce week-end la plate-forme a, dans un communiqué, accusé les groupes armés de la coordination d’avoir « attaqué » ses positions à Tabankort, près d’Annefis. Et dénonce « un sabotage du processus d’Alger ». La cérémonie de cet après-midi [lundi 16 février] intervient dans ce climat tendu marqué par le refus de la coordination de reconnaître « la légitimité » des mouvements de la plate-forme à la table des négociations, souligne le studio Tamani. Le médiateur s’emploie à harmoniser les positions. Les prochaines heures devraient nous donner plus de détails sur cette bataille de légitimité.
Ce 5e round des pourparlers inter-maliens à Alger, n’ont pas été mis à profit pour ranger les armes. Les violences ont continué et le dimanche , sept soldats de la Minusma ont été blessés à Tabankort. «Aucune précision ne peut être donnée pour l’instant quand au type de l’attaque et à ses circonstances», selon la Minusma. Il faudra attendre le rapport des enquêteurs sur le terrain pour donner plus de détails.
B. Daou
Source: Le Républicain-Mali 2015-02-16 20:35:43