Hier, les représentants du HCUA et du MNLA qui avaient suspendu un moment mercredi leur participation aux pourparlers pour dénoncer la présence de mouvements dissidents, ont rejeté la feuille de route proposée par le gouvernement dont les délégués annoncent déjà de ne pas pouvoir accepter les conditions posées par les rebelles.
Après quarante-huit heures de discussions pour le moins très compliquées depuis le 1er jour à Alger, les délégations du gouvernement et des groupes armés se retrouveront demain pour adopter une feuille de route consensuelle. Elles profitent de la journée d’aujourd’hui pour peaufiner chacune les propositions et les argumentaires en attendant des échanges qui s’annoncent très difficiles. Déjà , les représentants du HCUA et du MNLA qui avaient suspendu un moment mercredi leur participation aux pourparlers pour dénoncer de mouvements dissidents, ont rejeté hier la feuille de route proposée par le gouvernement dont les délégués annoncent déjà de ne pas accepter les conditions posées par les rebelles pour qui les discussions en cours ne doivent être qu’une première réunion pour rétablir la confiance et convenir de lieux de discussions et de feuille de route consensuelle. « Ce qui exige que nous soyons là, [c’est] un premier contact avec le gouvernement du Mali afin de pouvoir [établir] une feuille de route dans laquelle nous allons discuter le quand, le comment, le où des négociations, estime Mohamed Djéri Maiga, vice-président du MNLA.
Mais nous ne sommes pas prêts, […] et nullement on nous a demandé de fournir une liste de notre délégation de négociations. » Ce qui n’est pas l’avis ni du Mali, ni de la communauté internationale prête à rester à Alger jusqu’à la fin du mois pour parvenir à un accord dont la signature doit se faire à Bamako. le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a assuré que son gouvernement était disposé à aller « aussi loin que possible » en vue de parvenir à un accord « aussi vite que possible » pour une « entente entre Maliens ».
« Le gouvernement est prêt à aller aussi loin que possible dans le cadre des lignes rouges qui ont été tracées », a-t-il affirmé à l’AFP, expliquant que ces lignes rouges étaient « le respect de l’unité territoriale, de l’unité du peuple du Mali et la forme républicaine de l’Etat malien ».
Après des revendications indépendantistes, aujourd’hui officiellement abandonnées, certains des groupes rebelles réclament désormais une forme d’autonomie ou un statut particulier pour le Nord qu’ils appellent Azawad.
Les négociateurs vont tenter de « trouver un consensus pour le partage du pouvoir » entre « d’un côté, les mouvements qui veulent une autonomie du nord du Mali » et de l’autre un « gouvernement ouvert à toute idée en dehors de l’indépendance », a expliqué mardi une source diplomatique algérienne jugeant « étroite » la marge de manœuvre de son pays qui conduit les négociations.
Alpha Mahamane Cissé
L’ Indicateur Du Renouveau 2014-07-18 21:22:40