Le chef file de l’opposition, l’honorable Soumaila Cissé et le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, ont ensemble partagé hier jeudi 8 septembre leur vision sur le projet de Loi portant modification de la loi électorale de 2014 en examen à l’Assemblée nationale, la situation sécuritaire du pays et le processus de paix.
Maintes fois réclamé, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a finalement reçu hier en début de soirée le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaila Cissé à Koulouba. Accompagné par le 2e vice-président de l’Union pour la République et la démocratie (URD), Ibrahima N’Diaye, l’honorable Soumaila Cissé et le président de la République, assisté par son Chef de Cabinet, Boubacar Touré, ont passé en revue les questions brulantes de l’heure, notamment le projet de Loi portant modification de la loi électorale de 2014 proposée par le ministre de l’Administration territoriale, les blocages dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, la situation sécuritaire, l’organisation des élections communales prévues pour le 20 novembre prochain, l’épineuse question de fond de souveraineté et les 500 millions de F CFA du chef de file de l’opposition.
A l’issue des échanges, les deux personnalités ont convenu de l’institutionnalisation de cette rencontre afin de rendre pérenne un cadre de concertation entre les partis de l’opposition et le chef de l’Etat. « Cette audience est la première d’une série de rencontres régulières qui s’instaurera désormais entre le président de la République, et le Chef de file de l’opposition », a indiqué un conseiller à la présidence qui se félicite de la volonté de l’opposition à échanger avec le président sur les questions importantes dans la vie de la Nation. Selon notre source, les discutions ont permis d’aplanir des divergences par rapport à certaines questions.
S’agissant du projet de Loi portant modification de la loi électorale de 2014 proposée par le ministre de l’Administration territoriale qui a dominé les discutions, le chef de file de l’opposition a réitéré sa volonté du retrait de ladite loi. Comme déjà décrié à la fois par l’opposition et de nombreux partis de la majorité, il estime qu’elle « constitue un recul pour notre démocratie ». Selon l’opposition, certains articles doivent être soumis à l’appréciation des partis politiques, notamment la validation de candidature au recueillement de signature légalisée d’au moins 15 députés et 5 conseillers nationaux, aussi la caution passée de 10 millions à 35 millions de F CFA et la composition de la CENI. IBK a rassuré son visiteur du jour d’avoir pris bonne note de ses préoccupations.
Bréhima Sogoba
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