Il a aussi dégagé la conception de son parti sur les plans institutionnel, politique ; de la gouvernance économique, sociale et culturelle, de la défense et de la sécurité, de la politique extérieure et de l’intégration africaine.
Sur la crise au nord que vit notre pays, l’UM-RDA propose un schéma axé sur plusieurs points. Au plan politique, les héritiers de Modibo Kéita trouvent indispensable dans le cas de notre pays de veiller au principe du retour à la constitutionnalité et non le retour à la vie constitutionnelle.
« Les pouvoirs confiés aux organes doivent être le plus possible conformes à la Constitution. La demande de changement suscitée par le coup d’Etat doit être sauvegardée par une répartition sage des attributions et au besoin leur limitation expresse afin d’éviter des récupérations politiques et certaines formes de restauration qui pourrait mettre en péril l’avenir démocratique. Pour la nécessaire synergie des forces vives et leur soutien aux organes de la transition, la tenue de concertation nationale est vivement souhaitable et même indispensable ».
Selon M. Diarra, « la feuille de route qui sera issue de ce débat déterminera de façon précise l’agenda des autorités de la transition et le mécanisme de concertation entre elles. Pour l’implication des forces vives dans le processus de transition, un organe consultatif sera créé. « Il regroupera les différents représentants des forces vives de la nation et aura un rôle de conseil, d’évaluation et de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route ».
Le débat national se prononcera sur la création d’un comité de défense nationale : son rôle, sa composition et ses missions. Au plan militaire, l’UM-RDA préconise le réarmement moral des troupes de défense et de sécurité ; la dotation en équipement et matériels appropriés et de qualité, la formation des hommes et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Au regard de l’immense préjudice causé par les interventions armées de troupes sous d’autres cieux, le parti du Tracteur émet des réserves sur ce type d’opération. Toutefois, explique le président Diarra, compte tenu de la complexité de l’occupation du Mali par des groupes terroristes liés au terrorisme international, toute intervention extérieure sera soumise à deux conditions.
Primo : dans le respect de la souveraineté du Mali.
Secundo : en concertation avec les autorités chargées de la défense et de la sécurité du territoire.
Au plan humanitaire, les héritiers de Modibo Kéita estiment qu’il est souhaitable que l’essentiel des actions soit orienté vers nos compatriotes déplacés à l’extérieur, qui, au demeurant, sont dans une situation extrêmement fragile. » C’est le lieu de rappeler que tous les dons destinés aux populations des trois régions du Nord ne parviennent pas toujours aux destinations et profitent aux forces d’occupation », dira le président Diarra.
Au chapitre des négociations, l’UM-RDA pense qu’il importe de renverser favorablement le rapport de force avant d’entamer toute négociation. » La nécessaire négociation interviendra avec les frères maliens égarés pour recoudre le tissu social et exclura les bandes armées, de djihadistes et autres salafistes venus d’ailleurs. Pour conforter la cohésion sociale, toutes les composantes de la population du Nord participeront aux négociations ».
Abdoulaye Diakité