En solidarité avec les peuples africains et leur diaspora, mobilisés en soutien au Mali, le samedi passé 22 janvier 2022, suite aux sanctions disproportionnées infligées par la CEDEAO, le Forum de la Société Civile de l’Afrique de l’Ouest (FOSCAO), a animé un point de presse pour inviter les autorités de la transition malienne à poursuivre le dialogue avec les dirigeants de l’organisation ouest-africaine. C’était au siège du CNDIFE.
La présidente de la Plateforme Nationale du Forum de la Société Civile de l’Afrique de l’Ouest (FOSCAO-Mali), Mme Nana Aïcha Cissé a souligné que ce Forum observe avec une attention particulière l’évolution de la crise malienne. Elle a invité les autorités de transition à maintenir les canaux de discussions avec les chefs d’Etat de la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies en vue d’arriver à un terrain d’entente tenant compte des aspirations profondes et des attentes du peuple malien.
Et la présidente de saluer la volonté réaffirmée du président de la transition à poursuivre le dialogue avec la CEDEAO. « Le FOSCAO en appelle à l’esprit de solidarité communautaire de la CEDEAO ainsi qu’à toutes les parties prenantes de la crise malienne, pour assurer la paix au Mali en mettant en avant les méthodes de résolution pacifique des différends que sont: les bons offices, la médiation, la conciliation et la facilitation basées sur le dialogue, la négociation et l’arbitrage. Il recommande qu’un accent soit mis sur l’accompagnement du peuple malien dans son processus de refondation en privilégiant la voie du dialogue pour la révision du calendrier proposé par le Mali en vue d’aboutir à une solution concertée et apaisée » a-t-elle déclaré.
La présidente du FOSCAO a rappelé que la précarité économique est le terreau du terrorisme et de l’extrémisme violent dans la région du Sahel. Elle estime que les sanctions actuelles ne feront qu’appauvrir davantage les populations maliennes. «Aggraver la pauvreté des populations déjà démunies ne fera que les jeter dans les bras des groupes terroristes. Le FOSCAO-Mali invite la conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO et toutes les parties prenantes à prendre en compte les causes profondes de la crise malienne en vue d’asseoir une démocratie adaptée aux réalités de notre pays pour une paix durable. Il encourage les organisations de la société civile à s’investir davantage dans la résolution de la crise, qui affecte durement les populations » a-indiqué Nana Aïcha Cissé.
Et le coordonnateur du FOSCAO Mali, Ibrahima Maïga de signaler que le FOSCAO a mené et participé à plusieurs actions et rencontres au niveau national et sous régional à savoir la manifestation lors de la marche et le sit-in devant l’Ambassade du Nigéria à Bamako, pour dénoncer les agissements de Boko Haram et le silence coupable des chefs d’Etat et de gouvernement lors de l’enlèvement des 200 lycéennes.
Rappelons que le FOSCAO est un réseau abritant les organisations de la société civile des quinze Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’idée à la base de la création du FOSCAO résulte de la nécessité d’institutionnaliser le dialogue entre les OSC de la sous-région et la CEDEAO.
Abréhima GNISSAMA