Cette réunion se tient à environ trois mois après la 5è session de l’assemblée générale du système d’échanges d’énergie électrique de l’Afrique de l’Ouest tenue en octobre 2010 à Bamako, et près d’un an après la validation du rapport de l’étude du projet d’interconnexion Ghana-Burkina Faso-Mali (février 2010 à Accra).
Par la même occasion, elle marque la volonté et l’engagement des Etats membres de notre communauté, plus précisément ceux du Ghana, du Burkina Faso et du Mali, des responsables du système d’échanges d’énergie électrique et des Partenaires techniques et financiers, pour la mise en œuvre de ce projet.
En prélude à la phase de mobilisation de fonds, le WAPP a déjà fait parvenir à ses Partenaires techniques et financiers, les rapports finaux des études de pré investissement élaborées grâce à un financement de la Banque européenne d’investissement.
Sur cette même lancée, en décembre 2010, à travers son Secrétariat général, le WAPP a tenu avec la Banque africaine de développement (BAD), une réunion prospective au cours de laquelle, les représentants de cette institution financière ont confirmé leur intérêt à participer au financement du dit projet avant de le soumettre à l’appréciation de son Conseil d’administration en décembre 2011.
Aussi, face à la situation précaire de la fourniture de l’électricité dans la plupart des Etats membres de la CEDEAO, le poids des factures d’électricité sur le pouvoir d’achat des ménages exige plus que jamais une volonté accrue d’aller de l’avant, avec célérité et détermination, en vue de réaliser ces projets d’interconnexion. Selon des statistiques, ce début d’année est déjà marqué par une nouvelle flambée des prix des produits pétroliers avec un baril qui, depuis plusieurs semaines, frôle le seuil de 100$ US. Dans la foulée, certains spécialistes annoncent que le baril du pétrole pourrait atteindre 120, voire 140 $ au cours des prochains mois.
Un contexte qui préoccupe fortement le Secrétaire général de l’EEOA, Amadou Diallo, qui a rappelé, qu’il devient urgent, pour les pays concernés, pour les autorités et même pour les Partenaires techniques et financiers, d’accélérer la mise en œuvre de ces projets pour combler les déficits en électricité, baisser les coûts et participer à la réduction de la pauvreté et à l’émergence économique et sociale de nos pays respectifs.
Il n’a pas manqué de réitérer l’engagement du Secrétariat général de l’EEOA à mettre tout en œuvre pour aboutir dans les meilleurs délais, au projet d’interconnexion Han (Ghana)-Bobo Dioulasso (Burkina Faso)-Sikasso-Bamako (Mali) pour le plus grand bien de nos populations et la réalisation de notre vision commune d’intégration en énergie de la sous-région.
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Diarra, a souligné que face au défi énergétique qui s’amplifie de jour en jour, il est grand temps que nos pays adoptent de nouvelles stratégies pour développer leurs réseaux énergétiques. Il dira que dans la plupart des pays membres de notre communauté, les coupures intempestives d’électricité sont très gênantes.
C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, il est nécessaire, pour les Etats membres de notre sous région, de multiplier des plans et stratégies visant à poursuivre les efforts d’intégration en vue de relever le défi de la sécurité énergétique dans la sous-région ouest africaine, une condition sans nul doute, indispensable au développement socioéconomique auquel nos populations aspirent légitimement.
Par ailleurs, le ministre de l’Energie et de l’Eau s’est dit convaincu de l’accompagnement des Partenaires techniques et financiers en vue de mobiliser le financement de la mise en œuvre de ce projet. Il s’est dit également persuader que le système d’échanges d’énergie électrique de l’ouest africain, qui s’est déjà illustré dans la mobilisation du financement d’importants projets d’intérêt régional, saura, comme par le passé, fédérer les efforts de participation des Partenaires techniques et financiers pour ce projet.
Par Zakariyaou Fomba
Le Coq 14/02/2011