Le bureau national du Syndicat national de l’éducation de base (Syneb) est en colère contre le gouvernement.
Pour cause, les six (6) points de revendications et les démarches entreprises pour des rencontres bilatérales sont toujours sans suite. Face à cette situation, le Syneb entend sortir la grande artillerie pour se faire entendre en cette période d’examens de fin d’année scolaire.
Pour informer l’opinion nationale et internationale sur le non-respect des engagements pris par le gouvernement dans le cadre de la satisfaction de ses revendications, le bureau national du Syneb a organisé une conférence de presse.
C’était le vendredi 27 mai 2016 à la CSTM. Elle était animée par Amadou Coulibaly, secrétaire général du Syneb, et Soumana Maïga, secrétaire général adjoint.
Dans sa déclaration, Soumana Maïga, secrétaire général adjoint du Syneb, a dénoncé l’inaction et le laxisme du gouvernement face aux revendications. Parmi ces revendications, au nombre de six, il a noté l’intégration de tous les enseignants dans la seule fonction publique de l’Etat ; la signature de l’arrêté 3282 du 11 août 2011 portant sur la mobilité et les congés de formations des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales.
Au titre des revendications, M. Maïga a également cité l’arrêté rectificatif de la date de titularisation (CT7) ; la sortie des arrêtés d’avancement des CT6 au titre de l’année scolaire 2015-2016, les omissions sur les avancements et les hiérarchisations (CT6,CT7 CT9, CT11) ; le payement des arriérés en instance ; l’agression faite aux enseignants dans l’exercice de leur fonction.
Dans le cadre d’une recherche de solution, les membres du Syneb ont également mené des démarches auprès du ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat et son homologue de l’Education nationale.
Le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale ont été aussi saisis. Mais, selon Amadou Coulibaly, toutes ces démarches sont restées sans suite.
Pour le secrétaire général, le Syneb a été méprisé : «le Syneb est prêt à engager toutes formes de luttes légales allant dans le cadre de la satisfaction de ses revendications. Si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous allons prendre nos responsabilités. Nous avons les moyens de nous faire entendre, car en plus des grèves, des meetings et des marches, nous pouvons faire des sit-in et même la rétention des notes en cette période des examens de fin d’année…». M. Coulibaly a prévenu le gouvernement d’être responsable d’une éventuelle perturbation des examens de fin d’année scolaire. Mais, avant d’en arriver là, le bureau national du Syneb compte saisir directement par une correspondance le président de la République.
Y. Doumbia
Source:Le Debat.30/05/2016.
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