Dans un communiqué transmis à l’APS, jeudi, elle indique que « les fonds supplémentaires vont nous permettre d’intensifier l’assistance que nous fournissons en coopération avec la Croix-Rouge malienne ».
« Sur les marchés, les produits alimentaires sont hors de prix pour la majorité des familles. Les services publics n’assurent plus les soins de santé de base ni l’approvisionnement en eau potable, par manque de fonctionnaires qualifiés notamment, car beaucoup ont dû fuir les combats et l’insécurité. La population résidente est touchée au même titre que les nombreux déplacés », précise Mme Praz Dessimoz.
Selon le communiqué, « c’est la deuxième fois, en 2012, que l’organisation demande des fonds supplémentaires pour ses activités dans cette zone sahélienne touchée également par une grave crise alimentaire ».
« Avec cette nouvelle requête, poursuit le texte, l’opération du CICR au Mali devient la quatrième opération dans le monde en termes budgétaires ».
Il souligne que « grâce aux fonds recueillis, le CICR et la Croix-Rouge malienne pourront fournir une assistance alimentaire à quelque 360 000 personnes vulnérables dans le Nord du Mali ».
Il s’agit de « familles directement touchées par les hostilités, (de) personnes déplacées en raison du conflit, (des) familles d’accueil ayant partagé leurs maigres ressources avec des déplacés ».
A Mopti (Centre), « des vivres seront également distribués à 60 000 personnes déplacées en provenance du Nord, à l’instar de ce qui a été fait en juillet et en août pour les 160 000 personnes qui en ont bénéficié dans le Nord du pays », mentionne le communiqué.
« Notre aide alimentaire devrait atteindre près d’un demi-million de personnes dans les régions de Kidal, de Gao, de Tombouctou et de Mopti », estime Yasmine Praz Dessimoz.
Le CICR prévoit de continuer à soutenir l’hôpital de Gao (le plus grand dans le Nord du Mali) et le centre de santé de référence d’Ansongo, et à fournir des médicaments et du matériel médical à neuf centres de santé communautaires.
Il prévoit aussi de poursuivre l’approvisionnement en carburant des générateurs électriques de Gao, de Kidal et de Tombouctou, garantissant ainsi l’accès à l’eau pour 60 000 habitants de ces villes.
Pour Mme Praz Dessimoz, « maintenir ce service est d’autant plus important que des cas de choléra ont été relevés dans la périphérie de Gao en juillet, et que le risque d’une résurgence de la maladie est élevé en cette période de pluies ».
L’organisation humanitaire visite également des personnes détenues, tant dans le Nord que dans le Sud du Mali, afin de « s’assurer de leurs conditions de détention et du traitement qu’elles reçoivent, et communique ses observations aux seuls responsables », selon le communiqué.
L’ Indicateur Du Renouveau 17/09/2012