Le 23 février 2019, l’hôtel Olympe de Bamako a servi de cadre au traditionnel déjeuner de presse organisé par la mairie de la Commune V. C’était sous la houlette du maire Amadou Ouattara qui avait à ses cotés les 2 e et 3 e adjoints.
Étaient aussi présents des invités de marque. Lors de son installation le 19 décembre 2017 à la tête du conseil communal de la commune V, le maire Amadou Ouattara avait promis de faire le bilan de chaque des six derniers mois de l’exercice budgétaire en rendant compte aux populations à travers un déjeuner de presse.
Ainsi après trois éditions, le maire de la commune vient de respecter la tradition pour la quatrième fois en présentant son bilan des six derniers mois de l’exercice budgétaire 2018 aux hommes de médias. Par cet exercice qui doit être imité par tous les maires du pays, le conseil communal entend rendre compte aux populations les réalisations, de susciter le questionnement, fournir des explications et apporter tout éclairage utile à la participation et la responsabilisation citoyenne. Trois points portant sur des réalisations, des difficultés et des perspectives ont été abordés au cours de ce déjeuner de presse.
Au sujet des réalisations, il ressort que le personnel propre de la mairie, ceux de la perception et du contrôle financier ont été formés à l’utilisation du logiciel EXCELL PRO et à la cartographie dans le cadre du renforcement des capacités pour l’élaboration et le suivi de l’exécution du budget communal ; l’inauguration de la salle informatique de la mairie secondaire de Daoudabougou ; le lancement des travaux de pavage de la rue 392 de Daoudabougou. Quant aux difficultés rencontrées, elles sont d’ordre financier et foncier.
Pour le maire de la commune V, les grèves à répétition presque tous les jours, le déséquilibre consécutif au déguerpissement des opérateurs économiques le long des voies et autres équipements collectifs, non encore rétabli, le refus systématique de l’enrôlement bio électronique par les occupants des équipements collectifs marchands non encore levé et enfin le climat social resté en général peu favorable aux innovations. « Nous n’avons pas besoin des applaudissements des populations mais leur sens citoyen et participatif à nos
initiatives et innovations pour assurer le développement de la commune » a indiqué
le maire.
Autre difficulté, c’est le difficile recasement des 4000 déguerpis à Mountougoula en raison des procédures judiciaires non encore clôturées et qui attendent depuis 18 ans. En effet sur les 118 hectares annoncés sur ce site en 2009, l’actuel conseil communal n’a pu trouver que 40 hectares. Quant aux perspectives, le conseil communal entend élaborer et adopter le compte administratif 2018 avant le 31 mars 2019 ainsi que le budget additionnel 2019 avant le 30 juin 2019.
Aussi le conseil poursuivra les démarches en vue de la généralisation du recouvrement
bioélectronique des taxes et autres redevances. Plusieurs autres questions des journalistes relatives à la gestion de la bande dite des 140 mètres, du report de la mise en place du bureau du comité local des sports de Kalaban-coura et de l’insécurité grandissante en commune V. A toutes ses questions, le maire a donné des réponses satisfaisantes et précises. « Loin pour moi d’attirer la sympathie de la presse ou des populations, mais dire ce qui est vrai sans pourtant avoir la prétention d’être parfait » a-t-il ajouté. Et l’histoire retiendra dans la gestion des maires du pays, seul Amadou Ouattara de la commune V du district de Bamako a osé initier cet exercice pour présenter son bilan à chaque six mois aux hommes de médias.
Sadou Bocoum
La Mutation