La mise en œuvre en l’état de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger impose la partition du Mali.
Pour ainsi éviter cette partition, la coalition Songhoy Chaawara Batoo et le Front du refus de la mise en œuvre de l’accord d’Alger, Dugu Tji Seben (FRAA-Dugu Tji Seben) exigent la relecture de cet accord.
Ces mouvements ont réaffirmé cette position, le samedi 13 mars 2021 lors d’un grand meeting au Mémorial Modibo Keïta.
La coalition Songhoy Chaawara Batoo et le front du refus de la mise en œuvre de l’accord d’Alger, Dugu Tji Seben (Fraa-Dugu Tji Seben) s’opposent à la mise en œuvre en l’état de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, car imposant, selon eux, la partition du Mali.
Ces mouvements exigent la relecture de cet accord qui accorde d’énormes avantages à une minorité séparatiste au détriment de la majorité.
Pour ainsi réussir cette relecture qui permettra certainement d’éviter la partition du pays, ces mouvements sont déjà engagés dans la bataille et appellent les patriotes à rejoindre les rangs.
«Si cet accord est mis en œuvre en l’état, soyez sûr que le Mali sera divisé», a défendu Abdel Kader Maïga membre de la coalition Songhoy Chaawara Batoo.
Pour les contestataires, la volonté flagrante d’accorder tous les avantages à ceux qui ont pris les armes contre le Mali est une manière d’encourager la rébellion et la désobéissance contre l’Etat.
Et le Mali n’est pas à l’abri d’une telle imitation qui consiste à prendre les armes pour revendiquer.
Favoriser ceux qui ont les armes ne saurait être une solution pour la paix et la réconciliation dans un pays de diversité ethnique comme le Mali.
En exigeant la mise en œuvre d’un accord qui accorde tous les avantages à une minorité représentant 2 % de la population malienne et 5 % de la population du Nord, la France et la communauté internationale imposent une confrontation intercommunautaire pour mieux profiter des ressources du Mali.
Une autre raison d’exiger la relecture de l’accord d’Alger, pour les contestataires, est la montée en puissance depuis sa signature de l’insécurité et de la violence.
« L’accord d’Alger, c’est plus de 5.000 morts, plus de 400 villages détruits, des milliers de déplacés et de réfugiés » peut-on lire dans un document distribué, à l’occasion de ce meeting.
« Aucun homme providentiel, aucune communauté internationale ne viendra sauver notre pays, le Mali périra par la faute des Maliens ou sera sauvé par l’union des Maliens » conclut la déclaration.
Plusieurs autres mouvements ont aussi aligné les rangs de la contestation de cet accord. Il s’agit entre autres du mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-Rfp) représenté par Sy Kadiatou Sow, du Forum des organisations de la société civile, de l’Union des jeunes musulmans (Ujma), de la coalition des forces patriotiques (Cofop) ou encore Chouala Bayaya Haïdara qui a aussi effectué le déplacement.
Ces deux mouvements entendent la mobilisation pour la révision de l’accord à toutes les régions du Mali.
Ils se rendront ainsi dans la cité des Askia où des manifestations dans ce sens seront organisées les 26 et 27 mars prochain.
Oumar Alpha