Le conférencier Adama T Coulibaly a expliqué les activités projetées par l’association ce mois de janvier. Au-delà des conférences de presse dont une autre est prévue le mardi prochain, il a annoncé la marche du 23 janvier 2012 sur la primature. Une lettre ouverte sera adressée au Premier ministre pour que le gouvernement prenne ses responsabilités. Le 26 janvier 2012, une autre marche sera organisée sur la mairie du district de Bamako. Une lettre ouverte est également destinée au maire du district pour lui dire que c’est assez. Son départ lui sera indiqué par les manifestants qui, espère le président de l’Association, seront nombreux.
Selon le conférencier, cela fait deux mois que leur association conteste les actions que mène le maire du district de Bamako. A son avis, l’association gagne du terrain, en témoignent les nombreuses adhésions qui font d’elle une association respectée.
Le conférencier a déclaré qu’il ya eu beaucoup de tentatives pour dissuader les membres de son association à entreprendre la marche. A ses dires, il faut une action bien coordonné pour faire dégager Adama Sangaré de la mairie du district de Bamako. «La gestion consensuelle du pouvoir est une gestion de partage de gâteau.
Rien ne nous persuaderait d’aller jusqu’au bout. Notre seule arme est de descendre dans les rues pour manifester », a-t-il dit. Le président de l’association Appel du Mali a signalé qu’ils ont trois revendications, notamment la démission du maire du district de Bamako, la remise dans leurs droits des victimes du maire et la dissolution du Conseil municipal.
« Nous voulons le départ de Adama Sangaré car il est l’auteur de plusieurs spéculations foncières qui ont privé les jeunes de lieux de distraction. La maire du district a commis beaucoup d’autres actes illicites », a-t-il déclaré. Il a souligné que la présence d’Adama Sangaré au sein de la mairie est une bombe à retardement car celui qui respecte la loi ne doit pas morceler des espaces pour lesquels existe un titre foncier. L’orateur a fait savoir que lors des élections, les jeunes doivent renoncer au thé et au tee-shirt, pour n’avoir de critère que celui du développement du Mali, car le pays va mal. Il a déploré le fait que l’éducation malienne n’est plus à hauteur de souhait. «Nous voulons le départ pure et simple du maire de district de Bamako qui n’échappera pas à la justice», fustige Adama T. Coulibaly. Selon lui, les maux de la mairie du district de Bamako sont si profonds qu’il faut un sursaut d’orgueil. A ses dires, un bon politicien ne doit pas apprécier les actes que pose Adama Sangaré.
«Notre association n’est pas contre le parti Adema mais force est de savoir que l’Adema a monté des démons pour nous avaler», a dit le président de l’association.
Le représentant du Groupement d’intérêt économique de balayage (GIE), membre de l’Ap. Ma a fait savoir qu’ils sont bientôt à un an sans salaire. Il a souligné que le Groupement d’intérêt économique de balayage (GIE) est une entreprise sans capital, et à ce titre la mairie doit lui payer 50 % avant le démarrage des travaux. Mais avec Adama Sangaré, cela est devenu tout simplement impossible. «Le contrat mensuel est devenu annuel avec la gestion du maire Adama Sangaré. A cause de lui, ma crédibilité a été anéantie.», a-t-il fustigé. L’association Appel du Mali prévoit une conférence le mardi prochain pour dire non aux élections du 29 avril 2012, si l’ouverture des classes n’est pas effective à cette date. Sans école, pas d’élections, insiste-t-il.
Créée en janvier 2011, l’Association Appel du Mali (AP.MA) a pour but de promouvoir la citoyenneté et l’amour de la patrie. Sa devise est : un citoyen-un devoir-une liberté.
Aguibou Sogodogo
B. Daou
Le Républicain Mali 13/01/2012