Au Mali, à l’hémicycle, une nouvelle affaire rocambolesque défraie la chronique depuis le lundi 13 mars. Pour cumul de factures impayées, la compagnie d’électricité du Mali, l’Energie du Mali, a, en effet, débranché, momentanément, le compteur de la troisième institution du pays.
Les factures impayées de l’Assemblée Nationale, qui a un budget annuel de 15 milliards de FCFA, s’élèvent à « plus de 200 millions de FCFA », selon le journal en ligne sahelien.com. « 203.151.111 francs CFA, c’est le montant exact que l’Assemblée nationale doit à EDM SA.
« Il y a les factures de l’année 2012 (quelques mois) d’un montant de 27. 951.998 FCFA, quelques factures de 2013 qui font 54.517.716 FCFA », explique M. Dembélé, gestionnaire de grand compte à l’EDM. En 2015, l’hémicycle n’a payé aucune de ses factures d’électricité, selon le gestionnaire de compte. Ce qui s’élève à 84.716.980 F CFA. Quant à l’année 2016, c’est à partir du mois d’août que l’Assemblée a cessé le payement, soit 35.964.417 francs de dettes. Cette année non plus, la facture de 2.992.285 F CFA du mois de janvier n’a pas été payée. Ce qui n’a pas été comptabilisé dans les 203.151.111 F CFA », rapporte le journal malien en ligne.
Suite à cette nouvelle frasque, des maliens sont partagés entre dépit et incompréhension. Surtout que les députés maliens sont en train de plancher sur un projet de loi de révision constitutionnelle qui vise, entre autres, la création d’une nouvelle chambre : le Senat, la cour des compes. Comment peut-on voter des lois et exiger leurs applications quand on ne s’acquitte pas de ses dettes ?, s’interroge, dépité, un internaute.
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