C’est la preuve suffisante que le trio a un agenda différent des autres belligérants, qui souhaitent un règlement rapide de la crise à travers de paix. Aussi les actions menées dans les localités contrôlées par ces groupes et leurs agissements à l’extérieur permettent-ils de comprendre la délicatesse de la situation. Depuis le début de la deuxième phase des négociations à Alger, de nombreuses manifestations sont organisées à Kidal et autres villes du Nord. Ces actions sont menées dans le but d’influencer les décisions qui seront prises dans la capitale algérienne. Les 6e et 7e régions dans le collimateur Selon plusieurs sources, les groupes armés sont dans la logique d’attaquer les villes de Tombouctou et Gao. Ils travaillent à affaiblir l’armée malienne.
D’ores et déjà, les enlèvements de véhicules et les attentats-suicides rentrent dans ce cadre pour déstabiliser les différentes forces sur place. Les groupes armés qui se sont encore confortés à travers des renforts en provenance des pays voisins et surtout des camps de réfugiés entendent défier les autorités maliennes. En menant des attaques ciblées, le HCUA, le MNLA, le MAA veulent faire une démonstration de force afin d’obtenir le fameux statut particulier. A en croire nos sources, le cessez-le-feu n’était qu’un prétexte fallacieux de permettre aux combattants des groupes armés de bien se préparer à affronter l’armée malienne dans ses positions. Dans la foulée, les éléments du MNLA, du HCUA, du MAA et autres coalitions de terroristes et narcotrafiquants peaufinent des enlèvements de personnalités de l’Etat, notamment des chefs de services, des préfets et gouverneurs dans le Nord.
Cette volonté de s’attaquer aux villes de Tombouctou et de Gao est confirmée par l’envoi d’émissaires des groupes armés chez les mouvements d’autodéfense. Plusieurs sources confirment qu’ils n’attendent que leur accord pour reprendre les hostilités et s’emparer des régions de Tombouctou et de Gao. En tout cas, entre la première et la deuxième phase de négociations, les groupes armés ont eu d’importants contacts qui leur ont permis d’obtenir l’adhésion d’une partie de la Coordination des forces patriotiques. Mieux, ils sont parvenus en un laps de temps à infiltrer Gandakoye, Ganda Izo et autres qui restent des résistants. Vraisemblablement, le cessez-le-feu qui devrait limiter les marges de manœuvre des belligérants a plutôt permis de renforcer militairement les groupes armés qui n’hésitent plus à mener des opérations dans les localités sous contrôle des FAMa.
A. M. C.
Source: L’ Indicateur Du Renouveau 2014-09-18 03:37:39