Les principales sources de pollution industrielle des eaux à hauteur du projet pourraient provenir des unités industrielles du Sukala. Cependant, les efforts déployés en matière de traitement des eaux usées de ces usines, la capacité d’auto recyclage des eaux du fleuve Niger et du coup, du système hydraulique de l’Office du Niger et la distance entre Sukala et le périmètre de Sabalibougou permettent d’affirmer que les impacts d’éventuelle pollution industrielle seront très minimes sur le futur périmètre. ‘’ L’étude ajoute que de prises de niveaux d’eau effectuées dans les puits en plusieurs endroits le long du fleuve Niger montrent par leurs variations de niveaux que la nappe phréatique est fortement approvisionnée par les eaux du système hydraulique (Fala, canaux d’irrigation et de drainage).
Le rapport a soutenu que les infiltrations des déchets domestiques contenus dans les fosses sceptiques, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, pourront constituer des sources de pollution des eaux souterraines. Cependant, a-t-il fait remarquer, les pollutions d’origine domestique artisanale ont des impacts très négligeables sur la zone de l’Office du Niger. Le rapport signale, qu’au regard de la pression démographique et du rythme d’urbanisation de cette zone, l’intensification de ces impacts négatifs est à envisager à long terme. Le rapport mentionne que : ‘’ plusieurs études tendent à montrer que la pollution des eaux souterraines et de surface de la zone Office du Niger est essentiellement agricole. Les activités agricoles, l’élevage, les concentrations d’habitat, sont autant de sources de pollution pour les eaux du voisinage.
La zone Office du Niger concentre les trois facteurs, de sorte que les conditions sont réunies pour que les pollutions y soient importantes. Les cultures polluent par diffusion, ruissellement et lessivage, à partir des intrants apportés aux surfaces agricoles, essentiellement : les engrais, les produits de traitement phytosanitaires pulvérisés ou diffusés et les produits de lutte contre les rongeurs ou les pestes aviaires. ‘’ L’étude révèle que les premiers secteurs touchés sont les secteurs aménagés ainsi que les populations des zones irriguées et de leurs alentours.
Le bétail, indique le rapport, n’est pas à l’abri des effets de certaines de ces pollutions. Du fait des caractéristiques des réseaux hydrographiques (eaux souterraines et de surface), a souligné le rapport, ces pollutions peuvent, en outre, s’étendre à de grandes distances des sources et atteindre les divers milieux naturels de la zone.
Baba Dembélé 19/01/2011