Il dira que l’intérêt de la nation est au dessus de toute considération personnelle. En remettant officiellement sa démission, ATT a ainsi mis fin au suspens. Il faut souligner que cette démission ouvre la voie à la Cour Constitutionnelle de constater la vacance de pouvoir présidentiel. Une fois ce constat est fait, la Cour Constitutionnelle devrait procéder à l’investiture du Prof Dioncounda Traoré à la tête de la république comme président par intérim pour une période transitoire, qui n’a pas été définie. Ce dont la constitution prévoit, il s’agit pour le président intérimaire d’organiser des élections démocratiques dans un délai de 21 jours au moins et 40 jours au plus. Mais dans les conditions actuelles de l’évolution des évènements au Mali, nul ne doute d’une prolongation de la période transitoire. Car, comme priorité des problèmes à gérer, figure au premier rang la crise de rébellion qui sévit au Nord du pays, avec l’occupation depuis déjà quelques semaines des trois régions du septentrion par les rebelles. Pour la petite histoire, la rébellion a proclamé le vendredi 6 avril dernier l’indépendance de l’Azawad.
Une fois la crise de la rébellion gérée, le gouvernement transitoire devrait faire face à la révision du fichier électoral, avant d’organiser des élections démocratiques : libres et transparentes. Aussi, avec la prolongation du mandat des députés élus à l’Assemblée Nationale, cela permettrait au gouvernement de transition de voter les projets de lois qui leur seront soumis. Nul ne doute d’une prolongation de la période transitoire, qui pourrait selon toute vraisemblance, et à cause des dossiers brûlants qui prévalent en ce moment, s’étendre pour permettre à l’équipe de la transition de mieux diligenter les affaires chaudes. Par la même, les conditions actuelles prévoient que les dossiers qui devraient être urgemment réglés par les nouvelles autorités, ne sont pas de minces affaires : la rébellion et les élections générales.
Le coq 13/04/2012