Le Mali a un énorme problème d’assainissement dans les centres urbains comme ruraux. Pour relever ce défi, le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, en collaboration avec la direction nationale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances, a élaboré un document dénommé la politique nationale de l’assainissement.
Selon le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, ce document est axé sur cinq stratégies sous-sectorielles élaborées.
Il s’agit de la stratégie de gestion des déchets solides, celle des déchets liquides, la stratégie nationale de gestion des déchets spéciaux, des eaux fluviales, la stratégie nationale de transfert des compétences en assainissement. À en croire le ministre Rhissa, chaque stratégie tient compte de la déconcentration, de la décentralisation, la lutte contre la pauvreté, de l’équité, du genre et d’une manière générale des autres objectifs de développement pour le millénaire. Aussi, selon le ministre Rhissa, un plan d’action de mise en œuvre a été élaboré pour chaque stratégie, comprenant ainsi un état des lieux qui fait ressortir plusieurs éléments.
Il s’agit de la présentation des acteurs avec les atouts et les contraintes, les aspects juridiques (conventions, constitution, cadre législative, réglementaire et normatif) ; les politiques nationales (PNPE, PNA, PNS). Ce plan d’action concerne également les aspects techniques (production, conditionnement, traitement, infrastructure et équipement, etc.) ; les aspects environnementaux (pollution et source de prolifération des vecteur) ; les aspects sociaux sanitaires (impact et implication de la population,) ; les aspects sociaux économiques ; les aspects sociaux culturels ; les aspects financiers (Etat, Collectivité, PTF). Il y est aussi question de la formation et de la communication, du bilan des actions passées et des pratiques, des difficultés, les opportunités et les solutions préconisées.
Le ministre Rhissa a également profité de cette rencontre pour révéler aux hommes de médias que très bientôt, les derniers samedis de tous les mois seront consacrés à la salubrité. Suivant les explications du ministre, l’institution de cette journée du dernier samedi de chaque mois, dont le lancement sera fait à Bamako et dans les capitales régionales, devrait permettre une meilleure implication des citoyens de façon individuelle et collective dans les actions d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie.
À noter que le coût de la mise en œuvre du plan d’action de la politique nationale de l’assainissement est estimé à 109.850.000.000F CFA.
Maliki Diallo
Source : Le Débat du 24/01/2014