D’entrée de jeu, Mamadou Faye a rappelé que le dialogue structuré sur l’implication de la société civile et des autorités locales dans la coopération au développement de l’Union européenne a été lancé le 23 mars 2010 à Bruxelles. « Il s’inscrit dans la logique de l’agenda de la réflexion sur l’efficacité de l’aide et se veut à cet égard inclusif », a-t-il déclaré. Le dialogue structuré concerne la Commission européenne, les Délégations de l’Union européenne, le Parlement européen, les Etats membres, la société civile, les autorités régionales et locales. Selon lui, l’objectif de ce dialogue est d’accroître les capacités de toutes les parties prenantes, afin de construire un consensus sur le rôle des organisations de la société civile et des autorités locales dans la coopération de la Commission européenne.
Ce dialogue doit aussi trouver les moyens d’accroître l’efficacité de la société civile et des autorités locales dans ladite coopération et explorer les voies pour adapter les programmes de la Commission européenne au nouvel environnement. Il dira que le dialogue structuré a démarré sous forme de séminaires régionaux et des sessions de travail à Bruxelles. Il a révélé que le dialogue structuré se terminera à Budapest les 17, 18 et 19 mai 2011. « C’est en prélude à la conférence de Budapest que nous avions organisé l’atelier pour faire la restitution du dialogue structuré à un large éventail d’organisations de la société civile africaine et de recueillir leurs observations et commentaires en vue d’enrichir la participation des représentants africains », a-t-il déclaré. Venus du Mali, du Sénégal, du Cameroun, de l’Ethiopie et du Zimbabwe, les responsables de la société civile ont réfléchi sur trois thématiques. Ce sont : rôle et valeur ajoutée des Organisations de la société civile et des autorités locales dans la coopération extérieure de la Commission européenne ; Complémentarité et cohérence dans le cadre de l’agenda sur l’efficacité de l’aide ; Les mécanismes d’acheminement de l’aide. Selon Mamadou Faye, après avoir examiné les documents de synthèse du dialogue structuré, les participants ont élaboré une déclaration en trois axes.
Dans le premier axe relatif au rôle et à la valeur ajoutée des organisations de la société civile et des autorités locales, les participants ont mis l’accent sur l’opportunité offerte aux organisations de la société civile et aux autorités locales de s’exprimer sur ce qu’elles considèrent comme leur rôle dans les politiques de développement de manière globale et dans la coopération au développement de l’Union européenne en particulier.
Par rapport à l’axe sur la complémentarité et la cohérence avec l’agenda de l’efficacité de l’aide, la déclaration de Bamako indique que le dialogue social donne l’opportunité de réfléchir sur les mécanismes d’accès aux financements dans un contexte où l’appui budgétaire renforce la centralisation des ressources au niveau des budgets nationaux. Enfin, l’axe sur les mécanismes d’acheminement de l’aide a permis aux participants de noter avec beaucoup de satisfaction que les difficultés relatives aux appels à proposition ont fait l’objet de débats nourris dans le dialogue structuré. Mamadou Faye a conclu qu’à la fin des travaux, les participants, dans leur déclaration, ont recommandé à l’Union européenne la poursuite du Dialogue structuré après la conférence de Budapest et la mise en place d’un mécanisme du suivi des conclusions de cette conférence.
Assane Koné
Le Républicain 10/05/2011