Je parlerai de bilan mitigé des représentants africains vu les frustrations et les déceptions enregistrées par le comportement des Lions du Cameroun, des Black stars du Ghana et à un degré moindre des Supers Eagles du Nigeria. Certes pour la première fois nous avons placé deux de nos représentants en huitièmes de finale et qui se sont battus avec les armes qui étaient les leurs mais c’est surtout le mauvais comportement lié au problème de prime des joueurs qui aura retenu l’attention des observateurs. Certes dans le fond les footballeurs n’ont pas forcément tord, mais leur façon d’agir a heurté la sensibilité de plus d’un dans cette affaire regrettable qui malheureusement est en train de devenir coutumier dans le football africain.
La solution, c’est d’appréhender le problème en anticipant bien avant les échéances car on ne le dira jamais assez l’une des plus grosses plaies du football de notre continent reste le pilotage à vue, l’improvisation et le favoritisme. Autres problèmes non moins importants les techniciens étrangers, certes leur apport est souvent nécessaire mais n’est-il pas temps de former les nôtres et leur faire confiance, surtout que certains techniciens étrangers se croient en territoire conquis et n’ont aucun respect pour les présidents de fédération. En plus ils ne sont pas toujours meilleurs aux nationaux puisque pour la plupart du temps ces mercenaires viennent ramasser nos sous pour donner des mauvais résultats.
Je n’ai rien contre ces entraîneurs étrangers mais je trouve qu’il est temps que nos dirigeants fassent la part des choses. Il n’y a qu’à noter l’erreur de débutant de Lamouchi lors du match de la Côte d’Ivoire contre la Grèce pour se rendre compte qu’il est temps de revoir certaines choses.
La Coupe du Monde elle continue sans la présence d’aucune formation africaine en quart de finale, c’est d’autant plus regrettable que le Ghana était présent il y a 4 ans au même stade de la compétition et pour palier cette défaillance du football africain c’est dès à présent que nos dirigeants doivent se mettre au travail car encore je vous le dis et je suis catégorique une coupe du monde se prépare sur 4 ans et non 4 mois.
Djibril TRAORE
Chroniqueur sportif
SOURCE: L’Indépendant du 2 juil 2014.