Ainsi l’une des victimes prématurées de la poule D celle qu’on a appelé groupe de la mort aura été l’Angleterre. Oui les hommes de l’entraîneur Roy Hodgson n’ont pas fait le poids devant l’Italie de Pirlo et l’Uruguay de Suarez, pourtant ce n’est pas faute de n’avoir pas essayer.
Les Anglais qui n’ont pas démérité dans ces sorties ont plutôt fait preuve de naïveté et d’inefficacité devant les buts adverses. Leur générosité n’aura pas suffit et l’apprentissage des jeunes appelés au front a été plus difficile que prévu. Le changement de génération entamé a certes un prix mais il finira par payer et c’est ce que les responsables de la fédération anglaise ont compris raison pour laquelle malgré cette élimination précoce ils ont décidé de garder l’entraîneur Roy Hodgson à la tête de l’équipe des 3 Lions. Dans 2 ans, Rooney entouré des Sterling, Sturridge et Welbeck pourront faire très mal pourvu que la cohésion du groupe soit au rendez-vous.
Quand à l’Espagne qui a perdu d’entrée de jeu sa couronne, l’histoire pour moi s’écrit différemment et j’accuse en premier lieu l’entraîneur Del Bosque qui à mon avis s’est laissé piéger par ses sentiments. D’abord, la titularisation de Casillas dans cette Coupe du Monde aura été une des principales fautes.
En effet le gardien meringué qui n’était plus titulaire inamovible dans son club depuis deux saisons n’était plus en confiance, ensuite la titularisation de Diégo Costa ne m’a pas parue opportune.
En dehors du fait qu’il revenait de blessure Diégo n’a pas l’habitude fondamentale d’évoluer avec ce groupe qui a ses habitudes de jeu et d’évolution sur le terrain, ensuite, le néo avant centre de Chelsea avait un gros problème mental, lui qui a choisi l’Espagne au détriment de son pays natal qui en plus abrite la compétition. A cela il faut ajouter qu’après la défaite contre les Pays Bas l’absence de conviction et de mental fort se sentait dans le groupe et même sur le terrain. Aussi il faut le dire les ténors de la Roja sont à bout de souffle, que ce soit Casillas, Xabi Alonso, Iniesta ou encore Xavi. Sans être catégorique, je dirais que la défaite 3-0 en finale de la coupe de la confédération l’année dernière était déjà un avertissement sérieux. Ainsi je dirais que la rénovation s’impose après cet échec cuisant.
Comme la France en 2002 et l’Italie en 2010 le détenteur du trophée tombe dès le premier tour et l’histoire de la coupe du monde continue de plus belle.
Djibril TRAORE
Chroniqueur sportif
SOURCE: L’Indépendant du 24 juin 2014.