En effet, notre compatriote Mahamadou Maréga, âgé de 38 ans, est décédé dans la nuit du 30 novembre dernier vers 20 heures après avoir reçu deux décharges du pistolet à impulsions électriques, « le Taser » à Colombe dans les Hauts-de-Seine, en banlieue parisienne. Selon les informations, c’est suite à une course poursuite derrière le « sans papier malien » que la police française a fait usage de cet instrument mortel.
L’annonce de la nouvelle de la mort du jeune immigré a vite fait le tour du Mali et a provoqué l’émoi et la consternation dans les rangs des associations de défense des droits des immigrés.
Pour dénoncer cette pratique d’une autre époque et indigne d’un « pays réputé patrie des droits de l’homme », l’Association malienne des expulsés et les associations de défenses des droits des migrants ont décidé de monter au créneau. Elles organisent aujourd’hui une marche de protestation qui devra regrouper plus de 2000 participants.
Cette importante manifestation quittera la Bourse du Travail à 15 heures pour la Primature, où il est prévu la remise d’une déclaration de protestation au chef du gouvernement Modibo Sidibé. La marche se poursuivra à l’Ambassade de France au Mali. Là-bas, il est prévu également la remise d’une autre déclaration au diplomate français Michel Révérend De Menton.
Dans ces déclarations, les associations dénoncent « l’acte barbare des policiers français et le silence coupable des autorités de notre pays ». Aussi, elles exigent que la lumière soit faite sur les circonstances de cette mort, et attirent l’attention de l’opinion sur la chasse aux sorcières organisée régulièrement en France contre nos compatriotes. « Il est inadmissible que le Mali assiste impunément à la mort de ses ressortissants de la sorte. Le sans papier est aussi un humain », a martelé le président de l’AME, Ousmane Diarra lundi dernier au cours d’une conférence de presse. Il a rappelé le meurtre de Baba Traoré dans les mêmes conditions en 2008. Avant d’inviter les autorités maliennes doivent prendre leurs responsabilités.
Issa Fakaba Sissoko
L’ Indicateur Renouveau 07/12/2010
Après la mort suspecte d’un malien a la suite d’un contrôle policier en France
Plus 2000 personnes marcheront aujourd’hui sur l’Ambassade de France au Mali
L’Association malienne des expulsés et les associations de défense des droits des migrants organisent cet après-midi une grande marche protestation. Cette importante marche se situe dans le cadre d’une dénonciation collective suite à la mort tragique d’un migrant malien en France.
En effet, notre compatriote Mahamadou Maréga, âgé de 38 ans, est décédé dans la nuit du 30 novembre dernier vers 20 heures après avoir reçu deux décharges du pistolet à impulsions électriques, « le Taser » à Colombe dans les Hauts-de-Seine, en banlieue parisienne. Selon les informations, c’est suite à une course poursuite derrière le « sans papier malien » que la police française a fait usage de cet instrument mortel.
L’annonce de la nouvelle de la mort du jeune immigré a vite fait le tour du Mali et a provoqué l’émoi et la consternation dans les rangs des associations de défense des droits des immigrés.
Pour dénoncer cette pratique d’une autre époque et indigne d’un « pays réputé patrie des droits de l’homme », l’Association malienne des expulsés et les associations de défenses des droits des migrants ont décidé de monter au créneau. Elles organisent aujourd’hui une marche de protestation qui devra regrouper plus de 2000 participants.
Cette importante manifestation quittera la Bourse du Travail à 15 heures pour la Primature, où il est prévu la remise d’une déclaration de protestation au chef du gouvernement Modibo Sidibé. La marche se poursuivra à l’Ambassade de France au Mali. Là-bas, il est prévu également la remise d’une autre déclaration au diplomate français Michel Révérend De Menton.
Dans ces déclarations, les associations dénoncent « l’acte barbare des policiers français et le silence coupable des autorités de notre pays ». Aussi, elles exigent que la lumière soit faite sur les circonstances de cette mort, et attirent l’attention de l’opinion sur la chasse aux sorcières organisée régulièrement en France contre nos compatriotes. « Il est inadmissible que le Mali assiste impunément à la mort de ses ressortissants de la sorte. Le sans papier est aussi un humain », a martelé le président de l’AME, Ousmane Diarra lundi dernier au cours d’une conférence de presse. Il a rappelé le meurtre de Baba Traoré dans les mêmes conditions en 2008. Avant d’inviter les autorités maliennes doivent prendre leurs responsabilités.
Issa Fakaba Sissoko