L’édition de cette année met l’accent sur le secteur de l’éducation à travers le thème: « Espacement des naissances : un moyen efficace pour une bonne santé et une meilleure éducation ».
Cela, pour prendre en compte la multisectorialité, parce que la planification familiale a besoin de nos jours de l’engagement de tous.
En effet, selon l’Enquête Démographique et de Santé réalisée en 2006, l’indice synthétique de fécondité au Mali est de 6,6 enfants par femme, et le taux d’accroissement de la population est estimé à 3% par an. La mortalité infantile est de 96 pour 1.000 naissances vivantes, et la mortalité maternelle indique 464 décès pour 100.000 naissances vivantes. Si la prévalence contraceptive est de 6,9%, les besoins non satisfaits de planification familiale quant à eux sont de 31,2%.
Il est également établi que le risque de mortalité infantile, varie fortement en fonction de l’intervalle qui sépare deux grossesses consécutives. Lorsque cet intervalle est inférieur à deux ans, presque 1 enfant sur 5 meurt avant son premier anniversaire. Et quand cet intervalle passe de 3 à 4 ans ou plus entre les grossesses, la mortalité infantile chute de 71 à 61 pour 1.000 naissances vivantes ; soit 20 fois moins que si les grossesses sont rapprochées. Aussi, les enfants issus de mères très jeunes, de grossesses tardives ou nés après le 6ème enfant, ont des risques de mortalité largement supérieurs aux autres enfants.
Madame Diallo Madeleine BA dira : « Le gain économique issu de la planification familiale, peut être investi dans la scolarisation et l’éducation des enfants ». C’est dire que la planification familiale a besoin de l’engagement de tous, parce que le déséquilibre entre l’accroissement rapide de la population et la faible croissance économique contribue à la détérioration des conditions de vie sanitaire des ménages. Et le Ministre de la santé de conclure : « C’est ensemble, main dans la main, que nous relèverons ces nombreux défis ! ». Ces défis ont pour noms : le relèvement du taux de prévalence contraceptive, la réduction du taux des besoins non satisfaits, la réduction du nombre de grossesses non désirées, et la réduction du taux de la mortalité maternelle, néonatale et infantile au Mali.
Le Matinal 17/05/2011