La rencontre était présidée par le Secrétaire général du département, Badou Hasseye Traoré et a enregistré la présence du Premier secrétaire à la Coopération de l’ambassade du Canada au Mali, Mme Cathy Tremblay.
Il s’agissait de dresser un bilan exhaustif des réalisations et des contraintes liées à la mise en œuvre et de réviser le plan de mise en œuvre pour mieux l’aligner sur les priorités du PO-PRODEJ. Il s’agissait aussi de prendre en compte l’évolution de l’environnement institutionnel et certaines approches de portée stratégique et d’apporter les mesures correctives nécessaires.
Dans son allocution d’ouverture, le Secrétaire général du ministère de la Justice a souhaité que les résultats des travaux de l’atelier permettent à toutes les parties prenantes de tirer les enseignements utiles devant concourir à une mise en œuvre efficiente des activités du Plan Opérationnel du Prodej. Pour Badou Hasseye Traoré, ces actions doivent en définitive contribuer à «réduire la pauvreté au Mali en renforçant la crédibilité, l’efficacité et l’accessibilité de la justice».
Le Secrétaire général a également indiqué que le Plan opérationnel était en lien avec le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP). A l’en croire, l’axe 3 de sa 3e génération (2012-2017) «ambitionne de faire du Mali un modèle de bonne gouvernance», à travers notamment la «poursuite de la modernisation de l’Etat et la garantie du respect des principes de l’Etat de droit ainsi que la lutte efficace contre la corruption et la délinquance économique et financière». «La signature, il y a juste un an, le 4 février 2011, d’un Protocole d’entente entre le gouvernement du Canada et le Mali concernant le développement de la justice de notre pays et l’engagement du Danemark traduisent suffisamment la volonté de ces deux pays à soutenir et à réussir la réforme de notre justice», a dit Badou Traoré. Selon lui, la première année de mise en œuvre du Programme n’a pas permis d’atteindre tous les résultats attendus, et cela pour diverses raisons. En effet, de nombreuses difficultés ont émaillé la mise en œuvre du PO-PRODEJ. Il s’agit notamment de l’insuffisance d’allocations budgétaires pour le suivi des activités par la CPS. Le taux des décaissements s’élevant à seulement 30% l’année dernière. Cela a amené le département dirigé par Maharafa Traoré a faire des sensibilisations à l’intention des bailleurs du programme. Il a aussi effectué des missions de contrôle du comportement des magistrats dans les Tribunaux de première instance et dans les Justices de paix à compétence étendues.
Autres contraintes durant cette première année, des difficultés de mobilisation des fonds au Trésor du fait de l’injonction de production des justificatifs des activités précédentes, menées par d’autres acteurs, de la nomination tardive du Régisseur spécial, de l’indisponibilité d’un manuel de procédures et de l’appropriation toute relative du plan d’activités et des mécanismes d’intendance par les acteurs, entre autres.
Youssouf Diallo
22 Septembre 13/02/2012