C’est sous la présidence du Secrétaire Général du ministère de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Samba Al Hamdou Baby que la cérémonie était placée. David Gressly, Coordinateur de l’Action Humanitaire du SNU dans notre pays et Mme Ute Kollies, Chef du Bureau Mali d’OCHA, ainsi que les responsables du PNUD, de la FAO, de l’OMS, de l’UNICEF, du HCR, de l’OIM et des autres Agences des Nations Unies en poste dans notre pays étaient tous présents afin de développer le plaidoyer pour mobiliser, aux côtés de notre gouvernement les fonds nécessaires pour que le Système des Nations Unies et les ONG qui interviennent sur le terrain puissent être en mesure de mener à bien les actions programmées.
Car il s’agira de répondre aux besoins de plus d’un million et demi de personnes en 2015. En effet, dira David Gressly dans son allocution, «malgré les progrès réalisés dans la reconstruction et la stabilisation des zones touchées par le conflit dans le nord du Mali, l’insécurité qui y persiste affecte la reprise des services sociaux de base et la relance des activités économiques. À ce jour, des centaines de milliers de personnes ont besoin d’aide pour assurer leur survie».
Au plus fort de la crise, d’après le HCR et l’OIM, plus d’un demi-million de personnes avaient fui le Nord du Mali pour trouver refuge plus au sud ou dans les pays voisins, comme déplacés et comme réfugiés. Si l’on peut se réjouir qu’aujourd’hui près de 400 000 personnes aient choisi de rentrer, de nombreux défis les attendent pour recommencer leur vie.
En outre, le Mali est régulièrement aux prises avec de forts taux d’insécurité alimentaire et de malnutrition, auxquels il faut ajouter les manques criards en termes de pâturages et d’eau pour les animaux, ce qui hypothèque la survie des éleveurs et de leurs familles, comme d’autres pays du Sahel. La FAO estime que près de 2,6 millions de Maliens, 15% de la population totale, sont en risque d’insécurité alimentaire cette année. Plus d’un enfant sur 10 sera atteint de malnutrition aigüe, l’exposant à un risque de mortalité de 3 à 9 fois plus élevé.
Le Plan triennal de réponse humanitaire au Mali 2014 – 2016 (SRP dans son acronyme anglais) est axé sur une double approche. Tout d’abord répondre aux besoins immédiats des personnes les plus vulnérables, en renforçant leurs moyens de subsistance et la capacité de résilience de leurs communautés. Il s’agira également de renforcer les capacités nationales et celles des structures étatiques pour jeter les bases de la transition des interventions humanitaires vers celles de développement.
Le Plan s’attelle aussi à la prévention et à la préparation aux urgences, notamment pour aider le Mali à lutter contre les épidémies comme la maladie à Virus Ebola et les catastrophes naturelles. Ce sont plus d’une quarantaine d’acteurs qui coordonnent leurs efforts de planification et de réponse au sein du SRP, qui est la déclinaison au Mali d’une Stratégie régionale de réponse humanitaire au Sahel. Nous y reviendrons plus en détails.
Ramata Diaouré
Source: Le 22 Septembre 2015-03-05 14:51:43