Cette initiative du CDDT s’inscrit dans le cadre de son plan d’actions 2010 qui prévoyait la rencontre des autorités et acteurs de développement pour partager avec eux les objectifs et les ambitions. En effet, la création de ce cadre aura permis notamment de partager expériences techniques et interventions exemplaires, critères de sélection de projets HIMO, mais aussi de mutualiser les ressources et les compétences entre partenaires.
Auprès du Ministre de l’emploi et du PCA de l’APEJ, la délégation du CCDT a fait un bilan des projets réalisés suivant la technique HIMO par l’APEJ et ses partenaires avant de dévoiler les perspectives pour les années à venir. Il faut noter qu’avec l’assistance technique du BIT PEJIMO, l’APEJ a conduit près de 25 projets HIMO dont la formation de plus de 4 000 personnes, la réalisation de 33 km de pistes rurales, l’aménagement de plus de 400 ha de terres agricoles et de 337 ha de forêts, l’installation dans l’agro-entreprenariat de 183 jeunes, la réalisation de 3,8 km de voies urbaine en pavés de roche et de 6,7 km de trottoirs en dalles de roche pour plus d’1 milliard de fcfa investis et 350 000 000 fcfa distribués à la main d’œuvre locale. Il est important également de signaler que les réalisations de l’APEJ s’inscrivent dans le strict cadre de chantiers-écoles avec pour objectif de former des compétences chez les jeunes avec des avantages certains pour l’économie locale et les collectivités. A travers l approche HIMO plus de 400 jeunes ont été formé aux techniques de pavage et de dallage auxquels il faut ajouter les membres de plusieurs GIE d’extraction de roche. Le partenariat avec l’ENI de Bamako a déjà aboutit à des thèses soutenues avec succès par 7 étudiants finalistes encadrés par les experts de l’APEJ.
Les deux personnalités ont été très attentives aux différents exposés et se sont engagées à s’investir davantage pour la promotion de la méthode.
Comparativement à l’option Haute intensité d’équipements (HIEQ), la méthode HIMO à l’avantage de créer pour le même volume d’investissement 2 à 5 fois plus d’emplois, générer une économie financière d’environ 10 à 40%, réduire les besoins en devises de 50 à 60%, renforcer les capacités du secteur privé (prestataires locaux, PME, BET) des services techniques déconcentrés de l’Etat, des responsables locaux et des jeunes en milieu local dans la réalisation d’infrastructures et leur entretien. Mieux, les réalisations faites en HIMO sont à tous les égards comparables en termes de normes de qualités aux réalisations faites en HIEQ tout en valorisant la main d’œuvre et les matériaux locaux.
Au niveau de l’APEJ, l’HIMO est appliqué dans les domaines suivants : • aménagements urbains (pavage et dallage de roche), aménagements hydro-agricoles, développement environnemental, désenclavement (pistes rurales) et surtout le renforcement des capacités qui est en le dénominateur commun. L’approche est axée sur les principes de l’utilisation optimale des ressources humaines et matérielles au niveau local, la création d’emplois et revenus durables. Elle permet donc la réalisation de diverses infrastructures socioéconomique telle que les pistes rurales les équipements de voiries urbaines à travers le pavage et le dallage de roche.
Présidée par la commission emploi de l’Assemblée Nationale, le CCDT HIMO comprend les représentants de structures et instituions diverses : Commission infrastructures de l’Assemblée Nationale, Conseil Economique Social et Culturel, organisations d’Employeurs et de Travailleurs, Haut Conseil des Collectivités, AMM, Dnct, Anict, Apej, Agetipe, Centre de Formation Professionnelle de Missabougou, MCA Mali, BIT PEJIMO, APCMM, Direction Nationale des Eaux et Forêts, Direction Nationale de la Population et du Développement; Direction Nationale du Génie Rural, Direction Nationale de l’Agriculture et Direction nationale des routes.
Par Oumar Camara
L’ Indicateur Renouveau 23/11/2010