Après avoir présenté ses vœux de bonne et heureuse année 2015, le Chef de la MISAHEL, Pierre Buyoya, a rappelé que la situation sécuritaire s’est brusquement détériorée au Mali suite aux affrontements entre les forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) et les mouvements armés, notamment le MNLA, le HCUA et le MAA, entre le 17 et le 23 mai 2014.
Selon lui, l’année 2014 a été marquée par un retour massif du terrorisme à travers des attaques toujours croissantes contre les forces internationales, les forces maliennes et les populations civiles. Dans le Sahel, a dit le premier responsable de la MISAHEL, Pierre Buyoya, la situation sécuritaire s’est caractérisée au cours de l’année 2014 par la recrudescence des attaques terroristes, des trafics en tous genres et de la criminalité transfrontalière.
A ce propos, il a noté les agissements de Boko Haram au nord-est du Nigéria et la situation politico-sécuritaire de la Libye qui s’est également détériorée. En guise de réponse à cette situation, dira-t-il, l’Union africaine(UA) continue de prôner que les Etats africains doivent s’organiser pour compter d’abord sur leurs propres forces à travers une mise en commun des moyens et la mise en place de mécanismes opérationnels au niveau bilatéral, régional voir international.
Pour venir à bout de Boko Haram et des groupes terroristes qui sévissent dans le sahel, fera-t-il savoir, la MISAHEL propose quatre pistes qui s’inscrivent dans le cadre du processus de Nouakchott, à savoir : renforcer les capacités des Etats concernés pour renforcer leurs dispositifs sécuritaires au sens large, accroitre la coopération régionale entre les pays du Sahel face à cette menace transfrontalière complexe par un échange d’information et une coopération opérationnelle entre les unités appropriées des forces de défense et de sécurité de ces pays ; créer un coalition internationale pour appuyer les efforts nationaux et régionaux dans un contexte ou l’El ne cache plus ses ambitions de faire du sahel une de ses bases arrières et en fin d’isoler les terroristes idéologiquement et socialement.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain 2015-01-23 01:09:58