Fatima Said, la représentante de la FAO au Mali s’est réjouie de la « bonne campagne agricole de 2016-2017 ». La production agricole de céréales du pays est estimée supérieure de 10 % à celle de l’année dernière qui fut aussi bonne. Mais cela ne doit pas détourner l’attention des décideurs des difficultés dans certaine parties du pays, a-t-elle fait savoir le 20 avril, lors de la 14è session du Conseil national de sécurité alimentaire.
La succession de bonnes campagnes agricoles ne doit pas occulter le fait que dans les régions de Gao et de Ménaka, les productions agricoles ont été mauvaises à cause du déficit pluviométrique. Il y a également les dégâts des déprédateurs pour les cultures pluviales et la forte crue pour le riz de submersion.
En ce qui concerne l’élevage, la situation dans les zones pastorales du Nord doit aussi requérir l’attention. Il faut « des actions urgentes conduites pour prévenir des pertes d’animaux », estime Fatima Saïd pour qui la situation sanitaire doit être suivie de près et contrôlée dans la région de Ménaka.
Les résultats définitifs du Cadre harmonisé donnent en situation projetée de juin à août 2017, 14 cercles en phase sous pression dans les régions de Kidal (cercles de Tin Essako), Gao (tous les cercles), Tombouctou (cercles de Tombouctou, Goundam, Gourma Rharous), Mopti (cercles de Youwarou, Ténenkou, Djenné) et Koulikoro (cercles de Nara, Kolokani, Kati) et 35 cercles et les six communes de Bamako seront en phase minimale.
Le nombre de personnes en phase crise est d’environ 600 778 personnes. Celui en phase 2 est de 3 233 166 personnes, soit 16,89% de la population analysée du pays.
Ainsi, le Plan national de réponse (PNR) 2017 se focalisera sur le nombre de 3 833 944 personnes. Il cherchera à soutenir de manière forte cette frange de la population à travers des activités de relance rapide et de renforcement de la résilience afin de profiter de ces années de répit pour se préparer aux chocs futurs et ce, particulièrement en milieu rural auprès des ménages et des communautés dont les moyens d’existence dépendent largement du climat.
Le point d’exécution des recommandations de la 13e Session du Conseil national de la sécurité alimentaire a fait ressortir cette année des avancées très positives. C’est pourquoi, sur les 13 recommandations formulées 12 sont entièrement exécutées et une partiellement.
Dans ses différents documents de politique, le gouvernement du Mali accorde une place centrale à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Selon les partenaires, la Politique Nationale de Sécurité alimentaire et nutritionnelle en est aujourd’hui la preuve évidente.
Les donateurs ont ainsi placé la sécurité alimentaire et nutritionnelle au centre de leurs préoccupations. Ce sont des moyens considérables qui sont mobilisés chaque année par les Partenaires techniques et financiers afin de venir en appui au gouvernement et aux populations vulnérables pour résoudre les situations d’urgence alimentaire et de renforcement de la résilience des ménages vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Les partenaires se sont engagés à apporter leur soutien au Plan de réponse du gouvernement contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle 2017. Cet appui sera en lien avec la mise en œuvre des recommandations qui seront adoptées à l’issue des travaux du présent Conseil national de sécurité alimentaire.
Soumaila T. Diarra