Hier, mercredi 19 octobre 2016, les responsables de sept syndicats d’enseignants étaient face à la presse à la Maison de l’enseignant de Bamako pour informer l’opinion nationale et internationale du dépôt de leur préavis de grève de 48 heures allant du mercredi 02 au jeudi 03 novembre 2016. Les secrétaires généraux du SYLDEF, SYNEB, SYNTEC, SYNESEC, SYNEFCT, FENAREC et la Section enseignement Secondaire du SNEC exigent le renforcement des capacités des enseignants, l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Les responsables envisagent d’entreprendre d’autres actions plus vigoureuses après la grève si leurs doléances n’ont pas été satisfaites par le gouvernement. La conférence de presse était animée par le secrétaire général du Synesec, Tiémoko Dao en présence de Boubacar Païtao du Synefct et d’autres personnalités.
Le syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (Sydef), le syndicat national de l’éducation de base (Syneb), le syndicat national des travailleurs de l’enseignement catholique (Syntec), le syndicat national des enseignants de secondaire de l’Etat et des collectivités (Synesec), le syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités (Synefct), la fédération nationale de l’éducation de la recherche et de la culture (Fenarec) et la Section enseignement Secondaire du syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) ont déposé sur la table du ministre du travail, de la fonction et des relations avec les institutions, le lundi 17 octobre dernier, un préavis de grève de 48 heures allant du mercredi 02 au jeudi 03 novembre 2016. Ce préavis de grève porte sur neuf points qui sont l’alignement des salaires des enseignants maliens sur ceux de la sous-région, l’adoption sans délai du plan de carrière des enseignants, la relecture de la décision portant règlementation des examens et concours de l’éducation nationale, l’adoption d’une carte scolaire à l’enseignement fondamental, secondaire et la construction d’écoles publiques, l’adoption d’un statut autonome de l’enseignant, la généralisation du curriculum, les mesures d’accompagnement pour la mise en œuvre de l’Approche par compétence (APC) et la réintroduction de l’examen d’entrée en 7ème Année, le respect strict des textes régissant la mutation, l’augmentation de la prime de zone, et enfin, l’augmentation de l’indemnité de logement pour les catégories A, B et C. « Nous, syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYLDEF, SYNEB, SYNTEC, SYNESEC, SYNEFCT, FENAREC et la Section enseignement Secondaire du SNEC), avons déposé sur la table du ministre du travail, de la fonction et des relations avec les institutions, un préavis de grève de 48 heures allant du mercredi 02 au jeudi 03 novembre 2016 », c’est par ces mots que le conférencier, Tiémoko Dao du Synesec a commencé son exposé liminaire. Avant d’inviter l’Etat malien à harmoniser les traitements de salaire des enseignants maliens avec ceux de la sous-région. « La décision N° 2014-03437/MEN-SG du 28 décembre 2014, portant règlementation des examens et concours de l’éducation nationale, a été prise de façon unilatérale sans la participation des syndicats et au regard des insuffisances qu’elle renferme, nous, syndicats de l’éducation exigeons sa relecture », a-t-il dit. En outre, les syndicats demandent l’élaboration de la carte scolaire et exigent la construction d’écoles publiques. Au regard de la baisse du niveau des enfants dès le fondamental, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 exigent la réintroduction de l’examen d’entrée en 7ème Année. « La mutation est un droit. Elle est règlementée par des textes. Nous exigeons le respect strict des dits textes. Exemple : l’arrêté N°2011-3282/MATCL du 11 août 2011, portant affectation, mutation et mise en congé de formation des enseignants fonctionnaires des collectivités)… Eu égard aux conditions particulières de certaines zones arides et semi-arides, nous exigeons une augmentation substantielle de la prime de zone pour les enseignants. Compte tenu du renchérissement du coût de la vie et des exigences spécifiques liées à la fonction d’enseignant, nous exigeons une amélioration substantielle de l’indemnité de logement pour les enseignants », a souligné le conférencier Tiémoko Dao.
En réponse aux questions des journalistes, les conférenciers entendent mettre en exécution leur préavis de grève de deux jours et comptent entreprendre d’autres actions plus vigoureuses pour l’aboutissement des points de revendications. A les en croire, l’Etat a les moyens de prendre en charge leurs doléances, mais seulement, poursuit le conférencier, les ressources sont mal gérées. Selon eux, une reforme digne de ce nom s’impose dans le système éducatif malien. Par ailleurs, ils ont apprécié la méthode syllabique qui a été introduite cette année dans l’enseignement.
Aguibou Sogodogo
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