De nombreux paysans, notamment de Ségou, se plaignent de l’indisponibilité des engrais sur le terrain. Cette situation serait due aux sanctions de la CEDEAO et l’insécurité qui pèsent sur le pays. A Koutiala, le responsable local du regroupement des producteurs estime qu’il y a « un léger retard, mais rien de grave ».
« C’est difficile actuellement d’avoir de l’engrais. J’ai personnellement acheté un sac à 32 500 francs CFA. Et c’est à Niono que je suis allé l’acheter ». C’est le témoignage d’un paysan de la région de Ségou.
D’autres producteurs se plaignent de la non-disponibilité de l’engrais, surtout celui qui est subventionné par le gouvernement.
« Nous avons constaté qu’il n’y a pas d’engrais sur le terrain. Au niveau de l’office du Niger, ils disent qu’ils donnent la quantité dont ils disposent au niveau des zones ». C’est en ces termes qu’un autre producteur exprime son mécontentement. « Ce dont nous avons peur aujourd’hui, c’est la situation en Ukraine d’où proviennent nos engrais », indique un autre. Il ajoute aussi que « c’est avec la peur au ventre que nous nous rendons dans nos champs », à cause de l’insécurité.
« Certes un léger retard, mais rien de grave »
Ce manque d’engrais sévit aussi dans la région de Koutiala. Selon le responsable local du regroupement des producteurs, il y a certes un léger retard de timing, mais rien de grave.
« Nous savons tous qu’avec l’embargo, nous avons des difficultés. Mais dire que cela va compromettre la campagne, en tant que producteur, je ne peux le dire » affirme Gaoussou Sanogo, membre du groupement des producteurs de Koutiala. « À Koutiala, nous avons encore de l’engrais », rassure-t-il.
Pour sa part, la confédération syndicale des forces productives, n’a pas souhaité réagir sur la question, et cela, malgré notre sollicitation. Cette situation intervient au moment où le Mali est redevenu le premier producteur de coton en Afrique.
Source : Studio Tamani