Le drame s’est produit aux environs de 3 heures du matin. Les bandits ont procédé à des fouilles corporelles et délesté les membres de la délégation de leurs téléphones portables, bijoux, billets de banques et plusieurs autres objets précieux. Selon les indiscrétions, les coupeurs de route étaient munis, outre des fusils mitrailleurs et même des fouets qu’ils auraient même utilisés pour cravacher tous ceux qui refusaient d’obtempérer et dissuader en même temps le reste.
Quelques minutes plus tard, ils ont disparu sans laisser de traces. Ainsi, selon les mêmes confidences, pendant les heures qui ont suivi leur opération, les forces de l’ordre sont venues massivement jalonner le tronçon de Diéma à Nioro, donnant l’impression à certains observateurs que c’était un convoi du chef de l’Etat. Comme on le dit le médecin après la mort. Mais faut-il souligner, vers le matin que d’autres barons du parti sont arrivées sur les lieux après l’incident en l’occurrence, M. Dagamaïssa et son staff de Sikasso.
Aux dires des indiscrétions, l’épisode tragi-comique de la scène aura été le supplice infligé au chauffeur d’une camionnette drapée des couleurs du PDES et qui faisait retentir la célèbre chanson de Sali Sidibé tout au long du périple. Après avoir été malmené par deux bandits armés, l’un d’entre eux lui a demandé de répéter ce qu’Amadou a fait. Et leur victime de répondre : « Amadou Ko Aw kan toyen » ( »Amadou demande votre indulgence »), contrairement au morceau qui indique que » Amadou ya fo Amadou ya kè » (Amadou a fait ce qu’il a promis).
Alpha M. Diakité
Aurore 07/04/2011