Naguère cité pieuse, Hamdallaye est aujourd’hui reconnu comme un site historique classé dans le patrimoine national. Située à 32 km au sud-est de la ville de Mopti, la Cité historique tient son nom de la formule islamique « Al-Hamdou Lillahi », louange à Allah, le bienfaiteur, le miséricordieux. La fondation d’Hamdallaye, qui remonte aux années 1819-1821, est attribuée à Sékou Amadou, qui en fait la capitale de l’empire peuhl du Macina, Etat théocratique. A l’apogée de l’empire, Hamdallaye, cité aux doubles valeurs religieuse et historique, était une ville entièrement fortifiée par un rempart de 5.600 mètres de périmètre construit en banco. Comme structures de première importance, la ville abritait la grande mosquée, le palais de Sékou Amadou, le secrétariat du Grand Conseil de la Diina, plusieurs marchés et de nombreuses écoles coraniques.
Au sens du décret N°07-283/P-RM du 8 août 2007, portant classement de la Cité historique d’Hamdallaye dans le patrimoine national, le site couvre une superficie de 246 hectares : le reste étant constitué du Tata en briques de banco, et le palais entouré d’une muraille de pierre sèches, plus les mausolées se trouvant dans l’enceinte du palais, la nouvelle mosquée bâtie sur les traces de la mosquée historique d’ Hamdallaye.
Le premier (c’est-à-dire le reste du Tata) est appelé parfois Tata extérieur à contrario à la muraille en pierre qui entourait la concession de Sékou Amadou. Cette muraille représentait la structure défensive en terre qui entourait l’ensemble de l’ancienne ville d’Hamdallaye.
Quant au Palais (ou la concession du roi Sékou Amadou), il était entouré d’une muraille de pierres sèches de forme trapézoïdale. S’agissant de la mosquée, elle constitue le premier établissement en terre construit lors de la fondation de la ville. Elle était un vaste bâtiment d’une extrême simplicité, sans minaret, ni ornement ostentatoires pouvant contenir jusqu’à 3.000 fidèles.
Issa Fakaba SISSOKO
L’ Indicateur Renouveau 04/07/2011