Partis politique : L’ADPS condamne et propose un schéma de sortie de crise.


Selon l’ADPS, la crise que le Mali traverse touche au fondement même de notre jeune démocratie et menace la cohésion nationale ainsi que l’intégrité territoriale. Face à cette situation, l’ADPS propose l’adoption d’un schéma politique et institutionnel dont les principaux points sont : transmettre le pouvoir d’état à un organe acceptable pour toutes les parties prenantes sous réserve de validation par la cour constitutionnelle en vertu de l’article 85 de la constitution ; restaurer la confiance de la population dans l’Etat et renforcer la paix sociale ainsi que la concorde nationale ; renforcer les mesures de sécurité des personnes et des biens ; redémarrer et redéployer l’administration, les activités économiques et commerciales et ré-ouvrir les frontières ; assurer la liberté d’expression et de presse ainsi que l’égal accès à tous les médias d’Etat ; obtenir le cessez-feu immédiat au Nord du Mali en vue de la libération totale du territoire national, du retour des refugiés et de la quiétude des populations dans la partie septentrionale de notre pays ; éviter l’isolement du Mali sur le plan régional et international et obtenir l’appui de la communauté internationale pour la mise en œuvre du programme de la transition ; lutter contre tous les trafics, le terrorisme et toutes les formes d’insécurité sur le territoire national ; reformer et remobiliser les forces armées et de sécurité en les dotant de moyens adéquats pour la défense de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale ; préserver l’intégrité physique et morale de toutes les personnes arrêtées lors des récents événements ; libérer celles contre lesquelles il n’existerait pas de charge ; garantir le respect des droits humains ainsi qu’une justice équitable pour tous les Maliens ; organiser des élections démocratiques, libres, crédibles et transparentes dans un délai réaliste ; restaurer l’autorité de l’Etat.

L’ADPS  a par ailleurs préconisé la mise en place des organes de la transition dont le Conseil Supérieur de la République (CSR), le Gouvernement de transition et le Conseil National Consultatif (CNC). Le CSR sera composé de 30 membres désignés comme suit : 7 membres choisis au sein des forces armées et de sécurité ; 18 membres désignés par la classe politique ; et 5 membres désignés par la société civile.

Les membres du CSR doivent être des personnalités reconnues pour leur patriotisme, leur attachement à la République et à la démocratie ainsi que leur bonne moralité. Le gouvernement de transition comporte, outre le premier ministre, 25 ministres. Aucun membre du gouvernement de transition ne pourra être candidat aux élections présidentielles et législatives qui clôtureront la période de transition.

La mission du CNC concourt au suivi et à l’évaluation du programme de la transition en tant qu’instance consultative de la société civile. L’alliance s’est dite ouverte à d’autres formations politiques, aux organisations de la société civile et à l’ensemble des forces démocratiques et progressistes dans le but de faire triompher l’intérêt supérieur de la Nation.

Madiassa Kaba Diakité

Le Républicain Mali 30/03/2012