Partis de gauche au mali et en afrique / Vers une union de la gauche

«Comment réunir les partis de gauche au Mali pour arriver à dessiner les contours d’une mobilisation des partis de gauche en Afrique, pour un meilleur développement du continent ?». Tel était l’objectif de la conférence-débat organisée le samedi 1er décembre 2012, au CICB par le Réseau de communication Kayira en partenariat avec la Fondation Rosa Luxemburg d’Allemagne sur le thème : « Evolution de la gauche africaine : Bilan et perspectives ».

Pour débattre de ce thème, le Réseau de Communication Kayira avait fait appel au Professeur Issa Ndiaye qui devait présenter une communication sur « Genèse et cheminement de la gauche malienne et les luttes après le coup d’Etat du 19 novembre 1968 ». Mais, empêché, son thème a été présenté par Mohamed Tabouré du Journal « Sanfi » ou la nuée. Il a aussi entretenu l’auditoire sur le thème en relation avec les « difficultés d’unification de la gauche malienne, piste de convergence, les taches de la gauche malienne dans le contexte sociologique actuel du Mali ». En même que ce conférencier, il faut dire les participants à cette conférence-débat ont eu droit à des interventions très riches d’acteurs comme Victor Sy, Pr Modibo Diakité, ancien ministre et du Dr Sékou Diarra, Président de la CAD-Mali.

En sa qualité de Directeur général du Réseau de Communication Kayira, Dr Oumar Mariko, après une brève présentation de la Fondation Rosa Luxemburg et de l’historique de leur partenariat, a estimé que la thématique est très importante, en ce sens qu’elle pourra permettre aux participants de réfléchir sur la faisabilité d’un colloque qui puisse regrouper toute la gauche malienne, afin de dessiner les contours d’une véritable force de gauche au Mali. Mieux, il a indiqué que les forces de gauche au Mali ont la possibilité de se donner la main pour être le fer de lance de la gauche africaine à travers l’ALNEF.

« Une gauche malienne renforcée pourra être le fer de lance de ALNEF pour sortir l’Afrique du joug du capitalisme et du néolibéralisme », a-t-il déclaré. Pour sa part, Cheick Oumar Sissoko, en sa qualité de Président de l’Association Communication Kayira, a estimé que la situation actuelle de l’Afrique oblige à un constat très désolant. Il a estimé qu’il y a parfois eu en Afrique des illusions éphémères de partis de gauche au pouvoir. Mais, il reste convaincu que la situation inacceptable de l’Afrique, malgré le fait qu’il soit le contrefort de l’humanité, est la conséquence des politiques néolibérales. Et, comme cela dure, il a estimé que le moment est arrivé pour que les forces de gauche à travers le Mali, puis à travers l’Afrique, se donnent la main pour sortir leur continent de la misère et de la pauvreté inacceptable.

Assane Koné

Le Républicain