Bureaux de vote fermés, électeurs sans carte d’électeurs ou obligés à parcourir des dizaines de kilomètres pour s’acquitter de leur devoir civique, le vote des Maliens de France lors de l’élection présidentielle de 2013 n’était pas de nature encourageante. Pour preuve, les bureaux de vote du foyer de migrants où réside une forte communauté malienne n’ont pas été ouverts comme prévu tant les conditions d’un bon déroulement du scrutin étaient loin d’être réunies. En plus, beaucoup de gens n’ont pas reçu leurs cartes d’électeurs. Conséquences directes : sur les 800 personnes qui y vivent, seulement une vingtaine d’électeurs ont pu voter.
Autre remarque : sur les 333 personnes inscrites dans le bureau de Vincennes, seules 65 ont voté lors du 1er tour de l’élection présidentielle de 2013.
Des gens qui devaient voter à Fontenay aux-Roses, Villejuif et Vitry-sur Seine ont tous été envoyés au consulat à Bagnolet. Résultat : une bonne partie des Maliens de France n’ont pas pu s’acquitter de leur devoir de vote en 2013.
A l’approche de l’élection présidentielle de juillet 2018, nous attirons l’attention des autorités chargées de son organisation sur l’importance de la voix des Maliens de l’extérieur qui se soucient aussi de l’avenir du pays. Leur faible participation aux élections n’est pas leur faute.
Youssouf Z KEITA
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