Exposée par Mme Mariam Diallo Dramé, la correspondance adressée au Président de la République par Intérim, précise que la Coalition est composée de nombreuse associations, d’hommes et de femmes issus de la société civile, des partis politiques et même des personnalités indépendantes, sensibles au genre. Avant d’ajouter que « la crise sécuritaire et institutionnelle que nous traversons a montré de nombreuses faiblesses dans la gouvernance démocratique au Mali ».
Pour la Coalition il convient de travailler à la recherche d’une paix sincère et durable dans le pays, de lutter contre l’instabilité politique sous toutes ses formes, de travailler à l’instauration du dialogue entre les différentes communautés culturelles du Mali. « Le gouvernement du Mali, en rapport avec les forces vives de la nation, doit mettre en place des mécanismes pérennes de consolidation de la paix », a-t-il indiqué. Pour réussir cette œuvre nécessaire et exaltante, le gouvernement doit relever de grands défis qui nécessitent de faire appel aux capacités intellectuelles et morales, à la fois, des hommes et des femmes. Face à une telle exigence, la CPFD a rappelé l’engagement mondial pour la représentation des femmes aux sphères de décision en vue de permettre l’essor économique et la bonne gouvernance, avant de dire toute sa conviction du rôle incontournable des femmes dans tout processus de développement.
Constatant la sous représentation des femmes dans les trois gouvernements successifs de la transition, y compris les autres organes, malgré les déclarations d’intention et nonobstant les dispositions pertinentes en la matière, contenues dans les conventions internationales, régionales et sous régionales volontairement ratifiées par l’Etat malien, le CPFD demande au Président de la République, Chef de l’Etat, l’implication effective des femmes dans le processus de gouvernance démocratique du Mali en général et un nombre plus important de femmes au sein des organes et institutions de la transition.
En plus de l’adoption d’une loi sur la parité dans les postes électifs et un quota de 30% pour les postes nominatifs, la CPFD demande l’accélération de la mise en œuvre de la politique nationale genre et la mise en place effective et diligente du Conseil supérieur de la politique nationale genre créé auprès du Premier ministre en décembre 2011. Elle a aussi exigé la nomination d’une femme, comme Présidente de la Commission nationale de dialogue et de Réconciliation, la nomination d’une femme au poste de Médiateur de la République, la dynamisation des cellules genre créées auprès des différents départements ministériels et la création de cellules genre auprès du Président de la République, du Premier ministre et des autres Institutions de la République.
Assane Koné
Le Républicain Mali 2013-04-02 01:10:06