Plusieurs membres du comité exécutif central du parti Yelema viennent de démissionner. Ils reprochent au président Moussa Mara son mépris vis-à-vis des responsables et militants du parti, et sa tendance maniaque à la prise de décisions unilatérales.
Cette démission collective au sein du parti Yelema a été rendue publique le 6 juin dernier. Ils sont au nombre de neuf (9) personnes qui ont claqué la porte du comité exécutif central (CEC) et de toutes les autres instances et structures du parti, avec effet immédiat. Ils sont tous membres du comité exécutif central du parti.
Les démissionnaires sont : Abdoulaye Diarra, 1er vice-président ; Adama Diakité, 5ème vice-président ; Samba Sidibé, secrétaire général adjoint ; Amadou Aya, secrétaire politique ; Abou Sanogo, secrétaire administratif ; Mama Diarra, 2ème secrétaire chargé des questions électorales et des élus ; Aly Ongoïba, secrétaire à la structuration ; Moulaye Ongoïba, 3ème secrétaire à la structuration et Ousmane Cissé président du CEC Diré.
Ces démissionnaires, qui sont membres fondateurs du parti, affirment déplorer que les principes et valeurs qui ont suscité la création du parti se soient étiolés au fil du temps. Il s’agit de la transparence, la responsabilisation de la base, la promotion du leadership jeune, entre autres.
Ils reprochent au président Moussa Mara d’avoir tenté de dissoudre le parti au profit de l’association politique Sira Kura en juillet 2017 ; la déclaration unilatérale de sa candidature à l’élection présidentielle de 2018 en contradiction avec les textes du parti, la prise de décision unilatérale de désistement au profit de Cheick Modibo Diarra à la présidentielle de 2018.
L’arrogance de Moussa Mara est également pointée du doigt par les démissionnaires, notamment sa démarche solitaire avec un cabinet privé qui se substitue au parti. L’opacité dans la gestion des différentes ressources allouées au parti et surtout son mépris vis-à-vis des responsables et militants du parti sont d’autres griefs formulés par les démissionnaires. Moussa Mara est par ailleurs qualifié de «monsieur tout pour moi», car il n’aurait aucune considération pour les autres cadres de son parti.
Y. Doumbia