Mais, ils ne sont pour le moment qu’une dizaine à avoir signé le document de création de la nouvelle alliance politique dénommée « Parti uni pour la République ». C’est une plate-forme politique dont l’objectif est de présenter un candidat unique pour la présidentielle de 2012, de présenter des listes communes aux législatives de la même année et avant de positionner pour venir aux affaires en 2014. Si son lancement a été renvoyé sine die après le report de la date du 22 janvier dernier, la nouvelle alliance sera présentée demain à la presse, dans les locaux de la Maison de la presse.
Il s’agira d’informer l’opinion nationale et international les tenants et les aboutissants du projet. Surtout que des récentes rumeurs indiquent que le projet rencontre de plus en plus de difficultés dans sa réalisation. Selon nos sources, l’initiative se trouverait réellement butée à des ambitions personnelles de certains de ses concepteurs. Certains partis mettent en avant le choix du candidat pour la présidentielle, avant la confirmation de leur adhésion au projet.
C’est certainement le cas du Rassemblement pour le Mali (RPM) d’Ibrahim Boubacar Keïta. Contacté récemment par nos soins, le chargé de communication du RPM, Boubacar Touré expliquait que le premier défi pour sa formation politique n’est pas de nouer une alliance, mais de se renforcer d’abord à l’interne. Car, pour lui, il faut d’abord résoudre l’équation des dissensions à l’interne avant de se projeter dans une alliance. « Quand vous êtes suffisamment renforcés, vous partez en ce moment en position de force dans les négociations », a-t-il analysé. Le chargé de communication des tisserands trouve qu’il y a lieu de douter d’une plate-forme dont l’objectif n’est pas clairement défini.
« Comme son nom l’indique (Parti uni pour la République), on ne peut pas parler de parti uni et faire cas encore de listes communes. Si c’est pour un parti politique, on ne peut plus parler de listes communes, et c’est cette équation qu’il faut d’abord résoudre. Vous savez la principale difficulté d’un tel projet est l’abandon par les partis de leurs identités. Les partis politiques ont du mal à se débarrasser de leurs identités », avait-t-il précisé.
Il faut ajouter que le Cnid Faso Yiriwa Ton et l’UDD attendent d’abord la tenue de leurs congrès avant de s’engager.
Abdoulaye Diakité
L’ Indicateur Renouveau 04/03/2011