Nouhoum Kéita a expliqué aux journalistes que, suite au déferlement des sociétés minières sur le territoire de la Commune de Faléa, l’ARACF a décidé de s’impliquer activement dans le dossier minier. Ses objectifs étant de défendre et promouvoir tous les droits (économiques, sociaux, politiques et culturels) des populations locales et contribuer à créer les conditions sociopolitiques et de rapports de force favorables, constituant ainsi un solide rempart contre le pillage effréné des ressources minières du pays par des investisseurs capitalistes internationaux.
L’ARACF s’est donc mobilisée pour aider les populations et les élus à rester maîtres de leur destin et aussi à choisir et à mettre en oeuvre leur propre mode de développement, respectueux de leur culture et de leur environnement. L’ARACF s’est également attelée à renforcer les capacités des acteurs locaux en résistance et en lutte pour le changement social, afin qu’ils soient capables de promouvoir tous leurs droits, d’assurer la transparence et la justice économique et sociale dans la gouvernance du secteur minier et d’adhérer à des réseaux et coalitions au plan africain et à l’échelle mondiale afin de participer au développement d’un vaste et puissant mouvement social international contre l’uranium.
Compte tenu du manque d’information sur les projets miniers au Mali, l’ARACF, a expliqué Nouhoum Kéita, a sollicité et obtenu l’appui de la Fondation Rosa Luxemburg, d’un montant de 23 000 Euros, soit 15 000 000 FCFA afin de renforcer les capacités techniques des populations résidentes et des autorités traditionnelles et communales de Faléa. Ce qui a permis la réalisation d’une série d’informations, de formations et de sensibilisation des populations sur les activités des industries extractives, le programme et le calendrier des activités minières, les possibles effets secondaires nocifs consécutifs aux activités de prospection et d’extraction de l’uranium, l’impact environnemental de la prospection et de l’exploitation minière et les bouleversements envisagés de leur mode de vie (déplacements de population, infrastructure, urbanisation … ).
En outre, ce programme a permis aux populations de se préparer à participer en parfaite conscience à la prochaine «consultation publique» exigée par la loi malienne et de faire respecter tous leurs droits (sanitaires, environnementaux, économiques, sociaux et culturels). Le programme d’activités de l’année 2012 s’inscrit dans la continuité et le renforcement de l’impact de des activités de formation in situ réalisées en 2011.
La réalisation des activités pour 2012 revêt une importance déterminante pour le développement de la dynamique de renforcement des capacités locales et de mobilisation des acteurs locaux, pour une participation informée, consciente et autonome, garante d’une véritable gouvernance démocratique dans le secteur minier et d’un progrès économique et social juste et équitable dans notre sous-région et au Mali.
Pierre Fo’o Medjo
Le 22 Septembre 26/04/2012