Autant de cris de cœur, de slogans qui ont été bien scandés par la diaspora malienne d’Europe, le mardi dernier 22 mai 2012, devant le parlement européen à Strasbourg. Ce même jour où s’est tenue à l’intérieur dudit parlement une conférence organisée par le député européen du groupe des Verts, M. François Alfonsi avec des représentants du mnla (mouvement national de libération de l’Azawad). Initialement ouvert au public, la conférence a été curieusement et ultérieurement restreinte pour accueillir uniquement les représentants du mnla, les parlementaires européens et la presse. D’où par la suite toutes les inscriptions des maliens, y compris celles de leurs confrères honorables parlementaires maliens, ont été refusées. Il y a anguille sous roche !
DIASPORA MALIENNE D’EUROPE
Mais s’était sans compter la détermination des maliens qui arrivera à bout de l’esprit borné des organisateurs qui ont vite oublié que le parlement européen est une institution démocratique de surcroît, une émanation des peuples européens épris de justice et surtout transparence. La mobilisation générale de la diaspora malienne d’Europe ne se fait pas attendre d’une part pour obtenir des organisateurs, la participation des députés maliens et d’autre part récupérer l’événement pour dénoncer, condamner et contrecarrer toute la propagande mensongère concoctée par le député européen M. Alfonsi avec les soins du mnla.
D’abord au niveau de Bamako, trois députés maliens, malgré le refus de leur inscription pour participer à la conférence de M. Alfonsi à Strasbourg, ont effectué le déplacement sur Paris, puis sur Strasbourg. Il s’agit du 2ème vice-président de l’assemblée nationale du Mali, d’autre part un notable de la communauté touarègue au Mali, M. Assarid Ag Imbarcaouane (élu à Gao), M. Haïdara El Hadj Baba, député élu à Tombouctou et Mme Haïdara Aïchata Cissé, député élue à Gao. L’ambassadeur du Mali à Paris était représenté son premier conseiller, M. Tidjani Traoré, l’ambassadeur du Mali en Belgique par un conseiller, M. Baba Chabane. Etaient également présente à la conférence, Mme Fatoumata Siré Diakité, ancienne ambassadeur du Mali en Allemagne et Mme Konaté Oumou, présidente de l’association malienne d’entraide et de solidarité. Dans le cadre de la manifestation organisée devant le Parlement européen, les maliens de Strasbourg se sont massivement mobilisés avec des drapeaux maliens et pancartes.
Une forte délégation de 45 personnes constituée de maliens de la région parisienne, dirigée par Mme Coulibaly Ramata Maïga, vice-présidente du collectif des maliens de France pour la paix (CMFPaix) a effectué le déplacement pour Strasbourg ainsi que par des responsables de la commission d’organisation, Mme Bintou Doumbia ainsi que MM. Bassy Keïta, Boubou Traoré, Diadié Sylla et Idrissa Sylla. MM. Gahara Doucouré, président du Conseil de base des maliens de France et Mahamadou Cissé ont activement participé à l’organisation même s’ils étaient empêchés le jour de la manifestation. La délégation a affrété un autobus qui est parti de Paris à 04h40 pour arriver à 11h00 à strasbourg avec une heure de retard, après avoir affronté la brume et le manque de visibilité sur la route.
A l’arrivée la délégation a été accueillie par des responsables de la diaspora malienne de Strasbourg MM Mahamadou Sall, N’Diaye et Moriba Ouendeno ainsi que les compatriotes strasbourgeois et ceux venus d’Anger, de Lyon, de Marseille, de Normandie, de Havres, et de Lille. Ambiance particulière, les salutations ont été effectuées avec des slogans : « Vive le Mali » « A bas le mnla ! A bas Alfonsi ! ».
Ensuite environ une centaine de voix a entonné en chœur l’hymne national du Mali avant de scander en boucle les autres slogans : « La Paix pour tous au Mali », « Ni burka, ni voile pour les femmes maliennes », Mali : non à la partition », « mnla, ançare dine, Aqmi, boko haram, mujao, Tous Hors du Mali » « Alfonsi = mnla = ançare dine ».
PROPAGANDE ET MANIGANCE
Auparavant la délégation venue de Bamako avec à sa tête l’honorable député malien Imbarkaouane a livré une « bataille dans les tranchées » dans les dédales de l’immense siège du parlement européen. Après moult tractations, la délégation accompagnée du 1er conseiller de l’ambassade du Mali à paris a enfin réussi à faire sauter les derniers verrous qui cadenassaient la conférence. Une rencontre faut-il le préciser, est une simple conférence mijotée par un député européen, M. François Alfonsi, en mal de légitimité, qui cherche d’en récolter au niveau international, quitte à composer avec les comparses des chefs terroristes, des délinquants sexuels et rebelles, bref des hors-la-loi qui continuent de terroriser les paisibles populations des régions dans le nord du Mali.
Initialement la rencontre était prévue pour apporter de l’eau au moulin du grand machin du mnla qui consiste à jouer à l’auto-exclusion pour ensuite « se victimiser » prétendument au nom d’une minorité touarègue auprès des non initiés aux réalités maliennes et cela dans une posture passionnelle et compassionnelle. Grâce à la mobilisation de la diaspora malienne d’Europe appuyée par la délégation venue de Bamako, la conférence « mnla-alfonsienne » a été remise à l’endroit pour devenir enfin une conférence débat sur la crise dans les régions du nord Mali.
La bande mnla était représentée par Moussa Ag Assarid, Moussa Ataher, Hamma Ag Mohamoud et Zakiatou Wallet Halatine (ces deux dernières personnes ayant assuré des fonctions de ministre au Mali). Le débat dirigé par le pro-mnla, M. François Alfonsi.
Pendant les deux heures de conférence débutées à 10h00, ils ont rabâché la même propagande longtemps ruminée par le mnla sur les antennes des médias, dans les colonnes des journaux et dans les réseaux sociaux. Cette sempiternelle propagande mnla trouve sa quintessence dans le discours du 17 avril dernier de M. Alfonsi devant le parlement européen, lorsqu’il affirmait ceci : « Le peuple touareg vit une situation de peuple marginalisé sur l’ensemble de ses territoires [du Mali]. En Azawad, le territoire touareg du Mali, tous les engagements pris en leur faveur depuis trente ans n’ont jamais été tenus [sic]….Le MNLA n’a aucun rapport ni aucune affinité avec le mouvement islamiste radical. Au contraire, les traditions amazighes du peuple touareg s’opposent au principe de la charia. Elles mettent en avant un droit coutumier beaucoup plus tolérant, notamment vis-à-vis de la condition des femmes…. »
LES FAITS, RIEN QUE LES FAITS
Les démentis par rapport à ces allégations mensongères ont été apportés à plusieurs niveaux. D’abord à l’extérieur du parlement européen, les manifestants de la diaspora malienne d’Europe ont distribué un communiqué de presse publié la veille de l’événement. Ce communiqué intitulé « Les Maliens de France condamnent les mensonges du Député européen M. François ALFONSI sur la situation du Mali au Parlement européen » rapporte que les trois régions du Mali, Tombouctou, Gao et Kidal sont illégalement et illégitimement occupées depuis le 01 avril 2012 par un groupe armé rebelle et irrédentiste (MNLA) ainsi que par des organisations djihadistes et terroristes : d’ANSAR EDDINE, d’Al Qaeda Maghreb islamique (AQMI) du BOKO HARAM, et du mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).
Le premier groupe prône l’indépendance des trois régions sus-citées et le second groupe, l’application de la charia sur l’ensemble du territoire malien quand bien même que le Mali est une république démocratique laïque composée majoritairement de musulmans à près de 95%. « … Cette razzia contre les régions nord du Mali, précise le communiqué, a été perpétrée par lesdits groupes armés dans des conditions dignes d’une pure sauvagerie : viols des mineures et des femmes, des vols, des pillages des hôpitaux, des écoles, des édifices publics, des exécutions sommaires, des flagellations, enrôlement des enfants mineures, des privations de liberté, des mariages forcés et détérioration des vestiges classés au niveau mondial. Aujourd’hui près de 300.000 personnes se sont réfugiées dans le reste du Mali ou dans les pays voisins. »
La diaspora malienne d’Europe toujours dans le même communiqué a rappelé qu’en application des différents accords signés avec les groupes rebelles de 1990 à nos jours, l’Etat malien a engagé plus de 98 milliards euros dans 337 projets de développement pour les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Ces régions à l’instar des cinq autres régions du Mali sont administrées par des institutions participatives décentralisées avec des responsables élus à la base par des populations locales et ce depuis 1996.
« Des Touaregs, à l’instar des autres groupes ethniques ont et continuent, beaucoup parmi eux, d’occuper des hauts postes de responsabilité au Mali : président d’institution de la république, premier ministre, ministres, vice-présidence de l’assemblée nationale, députés, maires, directeurs de services centraux et des hauts gradés de l’armée (des lieutenants aux lieutenants-colonels). La nation malienne, riche de sa diversité, offre à chaque citoyen, une égalité de chance pour promouvoir ses spécificités, sa compétence ou ses talents. », ajoute enfin le communiqué. Un document de travail de la conférence étaye d’ailleurs ces faits. En effet selon ce document au plan politique, sous la première république, les touaregs ont assumé des responsabilités : certains furent élus députés d’autres ont été médaillés d’or de l’indépendance. Sous la 2ème république à l’époque du parti unique de l’Union démocratique du peuple malien (UDPM), des touaregs furent ministres dont M. Hamma Ag Mahmoud (aujourd’hui un porte parole du mnla et membre de leur délégation), des membres du bureau exécutif central de l’UDPM (entre autres Mohamedoud Ag Assadeck, Baye Ag Mohamed). Durant la 3ème république, le document a rappelé quelques exemples de noms des touaregs qui ont assumé de hautes fonctions : Oumarou Ag Ibrahim Haïdara, président d’une institution de la république (Haut conseil des collectivités) ; Ahmed Mohamed Ag Hamani qui fut premier ministre ; les ministres : Alhassane Ag Mossa, Zakiatou Wallet Halatine, Mohamed Ag Erlaf, Agattam Ag Alhassane et les diplomates Zeydane et Yad sans oublier l’actuel leader du groupe armé islamiste d’ançare dine, Iyad Ag Ghali qui conseiller consulaire en Arabie Saoudite.
A 12h00 la conférence a pris fin dans l’enceinte du parlement et aux environs de 13h00 à l’extérieur du Côté des manifestants. Ceux-ci ont été salués et remercié par la délégation venue de Bamako avant d’être invités à déjeuner par les compatriotes de Strasbourg dans un grand foyer. L’accueil et l’hospitalité étaient rondement menés à la malienne sans protocole autour des plats copieux (du Tchèb accompagné de viande d’agneau) et buffet bien garni. Après les remerciements mutuels, la diaspora a fait des bénédictions pour que le Mali surmonte les épreuves qui l’assaillent présentement dans le nord et à Bamako. Des appels ont été lancés en faveur de la paix et l’unité du Mali.
La conférence en soi, elle a été finalement une montagne qui a accouché d’une souris. Malgré la propagande distillée par le mnla, les parlementaires européens, autant informés sur le Mali que les propagandistes, ont adopté depuis le 20 avril dernier une résolution pour réaffirmer « la nécessité de sauvegarder et de respecter la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale du Mali ». La manigance qui consistait à faire croire à l’opinion internationale que le parlement européen soutient le mnla dans sa folie criminelle et irrédentiste contre l’Etat malien a lamentablement échoué. La copie de la résolution adoptée le 20 avril 2012 (voir copie jointe) a été tronquée et malicieusement exploitée sur internet en faveur du mnla. Le député Alfonsi fera mieux de s’occuper de ses oignons (soi-disant indépendance Corse) plutôt que de coincer son doigt entre l’arbre et l’écorce dans le sahel. Il ne le retirera qu’avec des épines, car dans cette zone la plupart des plantes sont épineuses.
Bakary TRAORE
A l’issue de la conférence nous avons recueilli les impressions et mises au point des membres de la délégation venue de Bamako.
ASSARID AG IMBARCAOUANE, Député malien, 2ème vice-président de l’Assemblée nationale du Mali : « Je tiens à préciser que ce n’est pas le parlement européen qui a organisé cette conférence. Je veux que les choses soient très claires. Le Parlement européen a une position : le parlement européen soutient le Mali. Maintenant c’est un député des Verts (groupe politique) qui a organisé cette audition. C’est M. François Alfonsi. Le Parlement européen va se désolidariser de ce député là et je vous en donne la garantie. Le parlement européen a adopté une résolution (voir copie jointe) où il soutient le Mali. Il souhaite que le problème se règle par la voie du dialogue. Mais il tient à absolument à l’intégrité territoriale du Mali. Ceci est extrêmement important. On a effectué le déplacement pour assister au débat et apporter notre contribution. Vous avez écouté ce qu’ils (les membres du mnla) ont dit. Le nord du Mali n’est pas occupé que par des touaregs.
Quel que soit le nombre des touaregs, les songhoï, les arabes, les maures, les peulhs, les bozos, les bambaras, sont plus nombreux que les touaregs. Donc si vous déclarez l’indépendance de l’Azawad, vous la faites selon des outils reconnus par la communauté internationale. Ils (les membres mnla) disent qu’ils sont démocrates. Cela veut dire que cette autonomie, cette indépendance, vous ne pouvez l’obtenir qu’à travers la démocratie, qu’à travers un referendum. Qu’ils (les membres mnla), décident d’organiser un referendum, on va voir, s’ils vont gagner ou pas. Il ne peut y avoir une indépendance sans l’accord des populations les plus nombreuses. Celles-ci ne sont pas d’accord avec l’indépendance. A Gao, se sont les songhoï qui sont là-bas. A Tombouctou ce sont les songhoï qui sont là-bas. A Bourem ce sont les songhoï qui sont là-bas. A Nianfunké, ce sont les songhoï qui sont là-bas. A Goundam, ce sont les songhoï qui sont là-bas. A Diré, ce sont les songhoï qui sont là-bas. Donc il ne saurait y avoir de l’indépendance, sans l’accord de l’ensemble des populations. Donc leur soi-disant proclamation de l’indépendance de l’Azawad est nulle et non-avenue.
Aujourd’hui le nord du Mali est occupé par des islamistes. Honnêtement il n’est pas occupé par le mnla. Parce que le groupe Ançare dine est beaucoup plus influent à Tombouctou. Il est beaucoup plus influent à Kidal. Il est beaucoup plus influent à Gao. Il faut dire les choses telles qu’elles existent, telles qu’elles se passent dans le nord. Maintenant par rapport à ce qui va se passer dans l’avenir, la CEDEAO a décidé de confier la médiation au président du Burkina Faso, M. Blaise Kompaoré. Il est en train de mettre les choses en place afin d’avoir des interlocuteurs crédibles et les amener à la table de négociation pour aider le Mali à sortir de cette crise. Dans tous les cas, une guerre aboutit toujours à une solution politique et c’est ce qui va se passer. Il faut que les populations à Ansongo, Ménaka, Bourem, Niafounké, Goundam, Diré, que toutes les populations restes sereines. Il faut donner le temps au temps, la paix reviendra dans notre pays. »
MME HAIDARA AÏCHATA CISSE, député élu à Gao : « On s’est invité à cette conférence, pour la simple raison que c’est nous (ndlr : les députés maliens) qui représentons le peuple, c’est nous les élus. A partir de là, on ne peut convoquer une conférence pour parler du Mali en général et le nord en particulier, sans les élus du peuple malien. Cette conférence a été initiée par un député européen et non le parlement européen et il en a le droit. Après notre participation à cette conférence, j’ai un sentiment de satisfaction. Pour la simple raison que mêmes les organisateurs de la conférence nous ont rejoints après nos différentes interventions. Ils ont une inquiétude par rapport aux femmes et aux enfants qui subissent présentement des viols et des vols dans les régions occupées. J’ai donc un sentiment de fierté d’avoir établi la vérité par rapport à la désinformation du mnla. La première désinformation souligne que les régions au nord du Mali sont occupées par le mnla, alors que tout le monde sait qu’aujourd’hui le mnla est minoritaire par rapport au nord du Mali.
La deuxième désinformation du mnla consiste à dire que les exactions ont été commises uniquement à l’encontre des touaregs. Ce qui est faux, moi j’ai senti les exactions dans ma chair. Ma sœur a été tuée puis éventrée. Malgré tout, j’ai un message de paix et de solidarité. Je demande surtout à l’Union européenne, aux élus européens de nous aider à sortir de cette crise. Je pense que l’Europe n’a pas crée cette crise, mais elle a sa part de responsabilité qu’elle doit assumer par rapport à la situation qui prévaut dans les régions au nord du Mali. Je l’exhorte à appuyer la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’Union africaine pour enfin aider le Mali, car nos parents sont en train de souffrir. »
MME DIAKITE FATOUMATA SIRE, Présidente de l’association pour le progrès, et la défense des droits des femmes (APDF), ancienne ambassadeur du Mali en Allemagne. Venue animer une autre conférence à l’ENA à paris, elle a dit qu’elle ne pouvait ne pas être présente à Strasbourg.
« On parle de la division du Mali. Donc je suis venue défendre mon pays. C’est la moindre des choses pour moi de venir entendre ces personnes-là (ndlr : membres de la délégation du mnla à Strasbourg) qui ont été ministres dans notre pays. Ce fut l’occasion pour nous de venir dire la vérité sur les réalités du Mali et ce que l’on pense de l’Azawad qui n’a jamais existé.
Quand Mme Zakiatou Wallet Halatine, qui a fut ministre sous le régime d’Alpha Oumar Konaré, qui a bénéficié de tous les avantages de l’Etat malien, vient dire ici à Strasbourg, elles ont été victimes d’exactions, de viols. C’est incroyable qu’elle vienne dire aujourd’hui, qu’elle a fait des propositions à l’époque aux autorités maliennes et que celles-ci n’ont pas été prises en compte. Dans ce cas, elle aurait pu démissionner pour marquer un coup. Mais si vous rester dans le gouvernement malien, comme ce fut le cas d’un autre touareg (Hamma Ag Mohamoud) qui fut ministre de la fonction publique sous Moussa Traoré, et aujourd’hui ils se retrouvent à la tête d’un soi-disant azawad, c’est une honte ! Et puis c’est un manque de dignité. Ceci me fait souffrir que des enfants du Mali, viennent devant le parlement européen, pour demander un Etat, qui est un Etat fictif qui n’a jamais existé. Ils disent qu’ils n’ont aucun lien avec les islamistes, alors qu’ils sont de mèche avec ançar dine pour se partager les villes. Heureusement que les parlementaires européens qui ont pris la parole connaissent plus le nord du Mali.
Ils y sont allés plusieurs fois, ils connaissent le nord du Mali plus que ceux-ci. Ils ont rétabli la vérité en disant que le Mali est un pays multi ethnique où une ethnie ne peut se lever et réclamer un Etat qui n’existe pas. Aucun des parlementaires n’a abondé dans leur sens. Même l’initiateur de la rencontre, M. Alfonsi, il a été tellement coincé dans le débat, qu’il a constaté que ces collègues parlementaires européens ont défendu l’unité du Mali, un dialogue politique. Il a donc été obligé d’aller dans ce sens également. Il était prévu d’adopter une résolution à la fin de la conférence. Mais celle-ci n’a pas été adoptée. Tout s’est terminé en queue de poisson. La mission du mnla a complètement échoué. La séance a été levée et le député Alfonsi, s’est barré, il n’a même pas dit au revoir à ses invités.
Le Mali est un et indivisible. Aucune ethnie, aucun groupe d’ethnies ne peut se lever et dire que çà c’est mon Etat. Ceci est impossible. L’Etat de l’Azawad n’a jamais existé. Il n’existe que dans leur rêve. Il est temps qu’ils se réveillent et reviennent à la raison. »
Propos recueillis par Bakary TRAORE
WWW.diasporaction.com 25/05/2012