Dans le cadre de la 2e session ordinaire 2016 du Parlement de la Cédéao à Abuja, les députés de la communauté ouest-africaine ont passé 4 jours à débattre et à examiner les rapports sur la situation qui prévaut dans chacun des Etats membres.
Les principaux points des rapports-pays concernent la situation politique et sécuritaire, l’état de la mise en œuvre des textes communautaires et la ratification des protocoles et conventions de la Cédéao, la situation des droits de l’Homme, l’état de la démocratie et de la bonne gouvernance dans chaque Etat membre.
Les rapports-pays adoptés portent sur les interventions en termes de politiques d’infrastructures dans le secteur des transports, notamment les sous-secteurs des transports aérien, ferroviaire, maritime, routier, ainsi que dans les secteurs du logement, de l’énergie et du pétrole.
Les rapports parlent également des questions environnementales et climatiques, des objectifs de développement durable, de l’éducation, de l’agriculture et de l’économie en mettant l’accent sur la mise en œuvre du programme macroéconomique de la Cédéao en termes de conformité avec les critères de convergence orientés vers la mise en œuvre de la monnaie unique.
Chaque Etat membre a présenté son rapport-pays en séance plénière. Ensuite, les députés ont examiné les rapports au cours des débats portant sur des questions pertinentes, en formulant des observations ou en demandant des précisions, au groupe des députés concerné, sur les zones d’ombre identifiées, avant l’adoption de ces rapports par le Parlement.
La fin de la partie consacrée aux rapports-pays dans le programme de travail marque la suspension de la plénière et le début des travaux du Parlement au niveau des commissions, du mercredi 28 au vendredi 30 septembre 2016.
Les travaux en plénière reprendront le mardi 4 octobre avec la présentation du rapport sur l’état de la Communauté par le président de la Commission de la Cédéao, S. E. Marcel Alain De Souza.
Source : division communication du Parlement de la Cédéao
MUNICIPALES DU 20 NOVEMBRE : La CMA panique et fait diversion
Bien que bon nombre de ses membres figurent sur des listes pour les élections municipales du 20 novembre, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) tente de faire porter le chapeau de l’échec de l’installation des autorités intérimaires au gouvernement.
Le processus de paix au Mali bat de l’aile. La confiance, qui s’instaurait entre les différentes parties, s’effiloche. En plus de la situation de Kidal, qui a freiné l’effectivité des autorités intérimaires, un autre coup rude vient d’être porté à l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, principal signataire de l’accord), dans un communiqué en date du 6 octobre 2016, accuse ouvertement le gouvernement. Motif invoqué : elle n’a appris la décision du gouvernement du Mali d’organiser les élections municipales le 20 novembre 2016 que par voie de presse.
Pour la CMA, « cette décision est prise au moment où elle dépose sa liste de conseillers régionaux pour la mise en place des autorités intérimaires en vue de doter les régions d’organes chargés d’organiser les élections, préparer le retour des dizaines de milliers de réfugiés et de déplacés sans lesquels une élection crédible paraît irréalisable ».
La CMA estime en outre que « cette décision n’a pas associé toutes les parties signataires de l’accord pour permettre le choix d’une date consensuelle ». Et abrégeant ses récriminations, elle invite le gouvernement à adopter une démarche plus conciliante pour parvenir à des choix constructifs dans l’intérêt supérieur de la paix.
Diversion
A la lecture de ce communiqué de la CMA, il paraît utile de souligner que la Coordination tente tout bonnement de se donner bonne conscience. Sur le terrain, notamment dans les localités sous le contrôle de l’Etat, toutes les conditions étaient réunies pour installer les autorités intérimaires. Cela n’est pas le cas dans les zones comme Kidal et autres où la CMA règne sans partage.
Tout le monde est unanime pour dire que même la ville de Gao, longtemps opposée à la mise en place des autorités intérimaires, a finalement cédé avec les assurances données par le gouvernement. La logique, en pareil cas pour les autorités, serait d’anticiper sur toutes éventualités. Cette posture semble être la bonne pour permettre l’administration normale des communes.
Par ailleurs, la CMA fait de la diversion dans la mesure où nombre de ses cadres se sont inscrits sur la liste des communales dans plusieurs circonscriptions dans le Nord.
Alpha Mahamane Cissé